Développement durable : le FMI boucle le financement du programme RSF

La dernière tranche du programme RSF vient d’être débloquée afin de poursuivre le financement de la résilience économique et environnementale du Maroc. Cette dernière ligne droite permettra de clore le programme avec une septième réforme bien que l’introduction de la taxe carbone, initialement prévue dans le programme, ait été reportée.
Le programme Resilience and Sustainability Facilty (RSF) déployé par le Fonds monétaire international (FMI) touche à sa fin avec le décaissement de la troisième et dernière tranche du financement prévu en faveur du Maroc. Cette enveloppe de 496 millions de dollars vient appuyer sept réformes prévues dans le cadre du programme RSF, et porte le total des fonds alloués à 1,24 milliard de dollars.
Réalisations
Sur les sept réformes prévues par ce programme, six ont déjà été mises en place, illustrant l’engagement du Maroc en faveur d’une transformation économique durable. Le pays a notamment progressé dans l’optimisation de la gestion des ressources hydriques, une question cruciale dans un contexte de sécheresse persistante.
Il a également enclenché un processus de libéralisation du secteur de l’électricité, destiné à améliorer la compétitivité énergétique et à favoriser l’intégration des énergies renouvelables dans le mix énergétique national.
En parallèle, une évaluation approfondie des risques climatiques pesant sur la stabilité financière a été menée, soulignant la volonté du Maroc d’adapter son économie aux défis environnementaux.
Cependant, la mise en place d’une taxe carbone, initialement prévue dans le cadre du programme, a été reportée. Cette décision vise à permettre une analyse plus fine de ses implications sur les différents secteurs d’activité et à garantir une transition harmonieuse vers une fiscalité verte.
Satisfécit
L’institution de Bretton Woods a salué les progrès réalisés par le Maroc dans la mise en œuvre de réformes économiques et environnementales, inscrites dans son programme de résilience et de durabilité.
Parmi les avancées notables, le FMI met en avant la réforme du système fiscal, l’intégration des risques climatiques dans le cadre budgétaire, ainsi que le renforcement du Fonds Mohammed VI pour l’investissement, visant à faciliter l’accès au financement pour les petites et moyennes entreprises (PME).
Selon Kenji Okamura, directeur général adjoint du FMI, l’économie marocaine a fait preuve de résilience face aux chocs économiques, soutenue par des politiques solides. Malgré une nouvelle année de sécheresse, la croissance ne devrait ralentir que légèrement, atteignant 3,2% en 2024, avant de s’accélérer à 3,7% dans les années à venir, grâce aux réformes structurelles et aux projets d’infrastructures.
Pour rappel, ce programme a été approuvé en septembre 2023. Il vise à accompagner la transition écologique du Maroc et à renforcer sa résilience face aux catastrophes naturelles.
M.O. / Les Inspirations ÉCO