Dacia Logan MCV, bientôt «made in» Tanger
À partir de 2017, entre 30.000 et 40.000 Dacia Logan MCV sortiront de l’usine de Tanger. Un choix stratégique qui nécessitera un investissement de 20 millions d’euros.
Selon une information relayée par plusieurs titres de la presse internationale, le groupe Renault va assembler à Tanger une bonne partie de ses Dacia Logan MCV, modèle jusqu’ici produit sur les lignes d’assemblage de l’usine de Pitesti en Roumanie et ce, à partir du premier trimestre 2017. Caractérisé par un très grand coffre, ce break devrait donc enrichir le portefeuille des modèles fabriqués au Maroc et constitué de Sandero, Lodgy et Dokker. Selon les mêmes sources, 30.000 à 40.000 unités de ce modèle devraient donc sortir annuellement de la ligne de production de l’usine tangéroise. Une délocalisation partielle qui s’explique par la volonté de libérer de l’espace à Piteste, pour y produire plus de Duster, SUV qui connaît un succès mondial. Ce nouveau renforcement de la chaîne de production devrait nécessiter un investissement de 20 millions d’euros et surtout permettre à l’usine tangéroise de Renault de dépasser le cap de 300.000 véhicules produits annuellement. En effet et selon les informations fournies par l’entreprise, pas moins de 276.000 véhicules seront produits d’ici la fin de l’année 2016, soit un volume en forte progression (+47.000 environ) par rapport à l’année précédente.
Qui dit développement de capacité, dit aussi renforcement du capital humain. Cet été, le groupe Renault Maroc a procédé au recrutement de 600 nouveaux collaborateurs, ce qui a porté son effectif global, y compris les équipes travaillant de nuit, à près de 7.000 personnes. Ces nouvelles recrues avaient bénéficié des formations nécessaires afin d’être prêtes à leur nouvelle mission. En ce qui concerne la capacité actuelle du site, elle est estimée à environ 340.000 unités. Il restera à voir si l’usine de Tanger devra ou non être agrandie au cas où le constructeur décide d’augmenter davantage sa production. Peu importe la décision qui sera prise dans ce sens, puisque les bâtiments actuels occupent une partie des 300 hectares qui reviennent à la plus grande usine de l’Alliance Renault-Nissan en Afrique. Un complexe industriel pensé et dimensionné pour une capacité de production annuelle de 400.000 véhicules sur le long terme.