Maroc

Crise hydrique : Laftit mobilise les walis et gouverneurs des régions

Le ministère de l’Intérieur s’est activé pour faire face à la gestion de la crise du stress hydrique. Dans une circulaire adressée aux walis des régions et gouverneurs des préfectures et provinces du Royaume, Abdelouafi Laftit, ministre de l’Intérieur, a appelé ces derniers à la prise de mesures nécessaires et empreintes de rigueur pour la rationalisation de l’exploitation des ressources en eau. 

Une nouvelle fois, le ministère de l’Intérieur s’est activé pour faire face à la gestion de la crise du stress hydrique. Dans une circulaire adressée aux walis des régions et gouverneurs des préfectures et provinces du Royaume, Abdelouafi Laftit, ministre de l’Intérieur, a appelé ces derniers à la prise de mesures nécessaires et empreintes de rigueur pour la rationalisation de l’exploitation des ressources en eau. Selon la circulaire en question, la succession des années de sécheresse qu’a connues le Royaume ces dernières années a impacté une nouvelle fois et de manière significative les réserves hydriques, fragilisant sérieusement les capacités d’approvisionnement en eau. Cette année encore, la rareté des précipitations, le taux critique de remplissage des barrages de 23% à peine et le tarissement des nappes phréatiques annoncent, selon le ministère de l’intérieur, une crise hydrique qualifiée de majeure, d’où l’annonce d’une batterie de mesures annoncées dans le cadre de cette circulaire émise le 26 décembre 2023.

Gestion du stress hydrique : les mesures adoptées
Ces mesures proposées comprennent la tenue, durant la première semaine de chaque mois, de réunions avec les opérateurs de distribution d’eau pour l’établissement et l’actualisation régulière de la cartographie de consommation d’eau par quartier à l’effet de ressortir ceux les plus aquavores, en se basant sur la moyenne quotidienne de litres d’eau consommés par habitant.

À la lumière de cette cartographie, il y a lieu d’engager des actions de sensibilisation, en mettant à contribution des associations locales, sur l’importance de rationalisation de la consommation d’eau et de procéder au rationnement du débit en eau destiné à ces quartiers à travers la modulation de pression ou la coupure totale pendant certaines plages horaires.

Dans le cadre de ces mesures, il est question aussi de lutter contre la déperdition des ressources hydriques, à travers la recherche des fuites dans les canalisations des opérateurs de production et de distribution. Dans ce cadre, il y a lieu d’inviter, selon cette circulaire, les opérateurs en question à produire, mensuellement, un reporting relatif aux quantités présumées perdues et les actions de colmatage réalisées ou envisagées.

De surcroît, il est question aussi de procéder à la répression des cas de fraude à l’exploitation des ressources hydriques tels que les raccordements anarchiques, le piquage au niveau des canalisations et des conduites d’eau… A ce propos, il y a lieu de souligner que le non-paiement par certains usagers des frais de consommation d’eau encourage, souvent, l’abus d’exploitation de cette ressource.

Les actions palliatives pour limiter l’impact du stress hydrique
A l’instar des années précédentes, parmi les mesures prises figurent l’interdiction absolue de l’arrosage de tous les espaces verts et jardins publics, le nettoiement des voies et des places publiques par l’usage d’eau, le remplissage des piscines publiques et privées plus d’une fois par an ainsi que l’interdiction des cultures aquavores, en concertation avec le département de l’Agriculture.

Par ailleurs, la circulaire a invité les walis et gouverneurs à examiner avec les services extérieurs des départements ministériels les actions palliatives à réaliser pour limiter l’impact du stress hydrique sur les populations et les activités économiques, en procédant à la réactivation des comités régionaux chargés du suivi du Programme national d’approvisionnement en eau potable et en eau d’irrigation et l’accélération de la réalisation des projets dudit programme. A cela s’ajoutent la préparation par les collectivités territoriales et leurs partenaires de programmes de recyclage des eaux usées, l’alimentation en eau potable par des camions citernes des localités en souffrance ainsi que l’aménagement des points d’eau pour l’abreuvement du cheptel dans les régions touchées. Aussi, un rapport mensuel, faisant ressortir les actions mises en œuvre, sera adressé au ministère de l’Intérieur assorti d’une évaluation de la situation de stress hydrique.

Yassine Saber / Les Inspirations ÉCO


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