Maroc

Coronavirus: alerte sur les dispositifs médicaux

L’approvisionnement en médicaments, en matières premières nécessaires à leur production, ainsi qu’en dispositifs médicaux est tendu, coronavirus oblige. Si, pour les médicaments, l’Association marocaine des industries pharmaceutiques (AMIP) assure que les différents stocks de médicaments varient entre trois et six mois, il en va autrement pour les dispositifs médicaux dont certains sont en faible quantité, sinon en rupture de stock.

«Il y a aujourd’hui un manque flagrant de masques et solutions désinfectantes, surtout dans le secteur privé», note Redouane Semlali, président de l’Association nationale des cliniques privées (ANCP). Et d’ajouter: «Malheureusement, des opportunistes ont créé des circuits parallèles, mais nous refusons de travailler avec eux».

Selon le président de l’ANCP, les stocks s’écoulent et les cliniques n’arrivent pas à les renouveler. Leur association a d’ailleurs «sensibilisé» le ministère de la Santé à ce problème. Mais le plus grave est le manque de respirateurs utilisés principalement dans les blocs opératoires enregistré.

«Nous voulons en acquérir, mais ils ne sont pas disponibles. Idem pour le ministère de la Santé», précise le professeur Semlali.

Là, il faut noter qu’un partenariat entre les secteurs privé public sera mis en place pour mettre à la disposition de ce dernier des respirateurs. Cela dit, l’espoir est de mise. En effet, les professionnels de la santé guettent l’arrivée d’un navire chargé de dispositifs médicaux en provenance de Chine. Mais ce dernier aura besoin de 25 jours pour accoster à l’un des ports marocains. Cette cargaison ne peut à elle seule répondre aux besoins grandissants.

«En effet, nous gérons la situation avec l’actuel niveau de pandémie, mais nous serions dépassés si ce niveau venait à augmenter», prévient le président de l’ANCP.

Dans le public, on se veut plutôt rassurant et confiant. Ainsi, tous les produits nécessaires au traitement symptomatique sont disponibles. C’est ce que confirme le docteur Najm, directeur de la pharmacie centrale du ministère de la Santé.

Si la Chine se reprend,les stocks seront assurés
Quant aux masques, ceux-ci sont disponibles. «D’ailleurs, une nouvelle dotation est actuellement au port. Même avec les difficultés rencontrées au niveau mondial, nous arrivons à nous procurer des quantités qui s’ajoutent aux stocks déjà existants». Toutefois, d’autres dispositifs médicaux commencent sérieusement à manquer. C’est le cas des modules des appareils de dialyse à propos desquels on parle aujourd’hui de «rupture».

«Il ne s’agit pas à proprement parler de rupture. Nous disposons d’un petit stock. Nous le distribuons au compte-goutte selon les besoins. L’objectif étant de na pas créer de surstockage chez certains demandeurs et de rupture chez d’autres», note le directeur de la pharmacie centrale.

Selon ce dernier, de grandes quantités de ce dispositif, qui étaient bloquées chez les fournisseurs, seront livrées fin mars. Ces quantités couvriront les besoins d’une année. Les autres dispositifs de dialyse ne font pas l’objet d’un manque. Pour rappel, le ministère de la Santé s’approvisionne, via des intermédiaires, en grande partie de Chine. Il s’approvisionne également d’Inde, de France, de Turquie et d’Espagne.

«Comme il y a aujourd’hui reprise en Chine, nous estimons qu’il n’ y aura pas de rupture des stocks de dispositifs médicaux», rassure le docteur Najm.


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