Maroc

Complexe portuaire de Casablanca : un moteur d’intégration pour l’Initiative atlantique

Le Complexe portuaire de Casablanca, récemment restructuré et inauguré par SM le Roi Mohammed VI, représente un investissement de cinq milliards de dirhams. Doté d’un nouveau chantier naval, d’un terminal de croisière et d’un port de pêche modernisé, Il est essentiel à la consolidation de la vocation maritime du Maroc. Il fait de l’Atlantique un puissant levier d’intégration économique dans le cadre de l’initiative de l’Afrique atlantique ainsi qu’une passerelle stratégique entre l’Europe et l’Afrique.

Le positionnement géostratégique du Maroc sur la rive méditerranéenne lui a déjà permis de connaître un essor économique sur cette rive grâce au port de Tanger Med, opérationnel depuis 2007 et à la prochaine mise en service du port de Nador West Med, dans l’Oriental. Dans la même veine, le Royaume qui dispose également d’une grande façade sur l’océan, aspire à la consolidation de sa vocation atlantique en faisant de cet atout un puissant levier d’intégration économique, et ce, dans le cadre de l’initiative de l’Afrique atlantique.

Ainsi, le pont vital entre le Sahel et l’Atlantique se verra concrétisé grâce à la réalisation du Port de Dakhla Atlantique, en phase d’exécution. Cette trilogie portuaire et logistique vient désormais d’être complétée par la restructuration et le développement du Complexe portuaire de Casablanca, dont les travaux viennent d’être lancés par SM le Roi Mohammed V.

La finalité est de renforcer le poids du Royaume dans une reconfiguration mondiale où un nouvel ordre économique se redessine par le jeu d’alliances et les nouvelles routes du commerce mondial et de l’énergie. La restructuration et le développement du Complexe portuaire de Casablanca, fruit d’un investissement de cinq milliards de dirhams (MMDH) constituent une pierre angulaire de cette ambition atlantique.

Selon Anouar Majid, expert et professeur émérite à l’Université américaine de la Nouvelle Angleterre, cité par la MAP, «ces nouvelles infrastructures hissent le Maroc au rang d’acteur «incontournable» de l’économie et du commerce maritimes, à l’échelle mondiale.

Le chantier naval au cœur de la restructuration
L’ancien ambassadeur britannique au Maroc, Thomas Reilly, va plus loin en affirmant que ces projets «consolident le positionnement du Maroc en tant que passerelle entre l’Europe et l’Afrique», soulignant le caractère «judicieux sur les plans économique, commercial, géographique et géopolitique» du renforcement des ports de la côte atlantique.

Cette vision royale permet au pays de capitaliser sur ses façades maritimes pour conforter une économie durable et renforcer ses liens avec les pays africains et au-delà, affirmant ainsi sa vocation maritime et son rôle moteur dans l’initiative de l’Afrique atlantique. Au cœur de cette restructuration se trouve le nouveau chantier naval de Casablanca, un projet structurant de 2,5 MMDH. Il vise à redéfinir le secteur de la construction et de la réparation navale au Maroc, répondant à la fois à la demande nationale et à une partie de la demande internationale.

Mustapha Farès, directeur général de l’Agence nationale des ports (ANP), le considère comme «un jalon essentiel pour l’édification d’une industrie navale nationale forte et compétitive», soulignant son rôle de levier pour la valorisation de la façade atlantique et le renforcement de l’interconnexion maritime.

Cette infrastructure, saluée aussi par le ministre de l’Équipement et de l’Eau, Nizar Baraka, conforte la souveraineté nationale dans ce domaine et positionne le port de la métropole sur l’échiquier mondial de l’industrie navale, créant un écosystème industriel propice au développement.

Casablanca se positionne sur le tourisme de croisière
Parallèlement, le nouveau terminal de croisière du port de Casablanca, mobilisant un investissement de 720 MDH, vient enrichir l’offre touristique et l’attractivité de la métropole. Dotée d’une capacité annuelle d’accueil de 450.000 croisiéristes et apte à recevoir des navires de grande envergure, cette infrastructure aux normes internationales est appelée à faire de Casablanca un hub stratégique pour les croisières entre l’Europe, les îles Canaries et l’Amérique, comme l’a précisé la ministre du Tourisme, Fatim-Zahra Ammor.

Ce projet ambitieux ne se contente pas de dynamiser l’activité touristique locale. Il positionne également le Royaume sur la carte mondiale du tourisme de croisière, contribuant ainsi à augmenter le rayonnement international du Maroc et à consolider le statut de Casablanca en tant que pôle économique et financier de premier plan, pleinement ouvert sur l’international. Enfin, l’aménagement du nouveau port de pêche, inauguré par le Roi et représentant un investissement de 1,2 MMDH, complète cette transformation globale.

Selon la secrétaire d’État chargée de la Pêche maritime, Zakia Driouich, il constitue un levier stratégique pour promouvoir le secteur de la pêche et concrétiser la Vision royale de valorisation des potentialités maritimes de la façade atlantique.

Doté d’une halle au poisson de nouvelle génération et d’infrastructures modernes, il est conçu pour améliorer la sécurité et les conditions de travail des pêcheurs, organiser le secteur de la pêche côtière et artisanale, et garantir l’approvisionnement du marché local de Casablanca en produits de la mer de haute qualité. L’ensemble est également optimisé par l’édification d’un nouveau complexe administratif, regroupant tous les intervenants portuaires pour une meilleure efficacité et intégration urbaine, et soulignant l’approche holistique du Royaume pour un développement portuaire durable et intégré.

Yassine Saber / Les Inspirations ÉCO



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