Christophe Lecourtier sur 2M: « les restrictions pour la délivrance de visas ont été levées »
Christophe Lecourtier a été l’invité ce lundi de l’émission «Faites entrer l’invité», sur les ondes de Radio 2M. Dans cet entretien, l’ambassadeur de France à Rabat a fait de grandes annonces dont la levée de toutes les restrictions pour la délivrance, aux Marocains, de visas par la France.
«Quel gâchis de notre part. Le président de la république avait lui-même reconnu que cette décision avait profondément abîmé l’image de la France. On ne gère pas une relation aussi intime comme celle entre la France et le Maroc avec des statistiques. Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît pas. Mais là, on a touché le cœur», a reconnu Lecourtier.
«Je suis convaincu qu’il faudra du temps pour effacer ce gâchis et ces humiliations. Aujourd’hui, toutes les restrictions pour la délivrance de visas ont été levées. Toute personne qui présente les conditions requises pour avoir un visa l’obtiendra», a assuré l’ambassadeur.
Lecourtier a également évoqué la question du Sahara marocain et réitéré le soutien de la France au plan d’autonomie. «Nous nous inscrivons dans la dynamique du Maroc. C’est la réaffirmation que nous serons un allié constant, fidèle, créatif, dynamique de ce que le Maroc entreprend et poursuit. La gouvernance du roi Mohammed VI est admirable et c’est dans cette perspective que nous inscrivons ce soutien», a souligné le diplomate.
Lecourtier a d’ailleurs confirmé la volonté de certains pays de garder ce conflit «gelé». «Nous savons que le moment est venu de ne pas se contenter d’une sorte de conflit gelé comme le souhaiteraient certains de nos partenaires internationaux. Puisque le temps est venu d’avancer, la France sera forcément à l’avant-garde», a affirmé l’ambassadeur.
Le diplomate français est revenu, par ailleurs, sur le traitement réservé par certains médias français à la gestion, par le Maroc, du séisme d’Al Haouz. «J’ai eu honte de ce que je voyais à la télévision française. J’ai trouvé que c’était indigne de la relation entre la France et le Maroc et de la presse française qui a bercé toute mon enfance. Certains médis ont cherché l’audience au prix de la subtilité, de l’information et du respect dû au Maroc », s’est-il désolé
H.M.