Maroc

Chaîne de valeur mondiale : l’importance significative du Royaume mise en exergue en Italie

Entre 2005 et 2018, le Royaume a vu son taux de participation à la chaîne de valeur mondiale augmenter de 7,6% et s’établir à 46,7%, un niveau comparable à des pays comme le Mexique, la Roumanie et la Russie, et supérieur à celui de la Turquie, du Brésil et de l’Inde.

Porte d’entrée africaine du commerce mondial, le Maroc revêt une importance significative dans la chaîne de valeur mondiale (CGV), souligne l’Institut italien pour les études de politique internationale (ISPI), mettant en avant le leadership du Royaume dans la région méditerranéenne. Notons que l’Institut pour les études de politique internationale, fondé en 1934 à Milan, est un des plus anciens organismes italiens de référence dans les affaires internationales. La position du Royaume dans la CGV est «prometteuse», indique le Think tank dans une publication récente, saluant, notamment, la stabilité politique qui règne dans le pays, la sage vision royale ayant permis l’accélération du développement industriel et les infrastructures avancées qui ne cessent de se renforcer.

Selon ISPI, la participation du Maroc à la CGV, tant par le développement de nouvelles activités de production que par le renforcement des activités de commerce et de transbordement, est en forte hausse depuis plusieurs mois. Il relève que, sur une période de treize ans, entre 2005 et 2018, le Royaume a vu son taux de participation à la CGV augmenter de 7,6% et s’établir à 46,7%, un niveau comparable à celui atteint par des pays comme le Mexique, la Roumanie et la Russie, et supérieur à celui de la Turquie, du Brésil et de l’Inde. Les industries de l’automobile, de l’aviation et des phosphates figurent parmi les secteurs les plus intégrés dans la CGV. Avec une capacité de production de plus de 700.000 véhicules par an, l’automobile s’est progressivement imposé comme le principal secteur d’exportation du Maroc, poursuit l’étude, relevant que le pays est, également, le premier producteur africain et le deuxième fournisseur de l’Union européenne. Le Royaume y est présent sur toute la chaîne de valeur, de la production aux composants, relèvent les analystes, notant que les derniers investissements montrent comment la trajectoire de développement du secteur se croise progressivement avec la transition énergétique, un chantier lancé depuis plusieurs années par le Maroc.

Le Centre technique marocain (CTM) du groupe Stellantis a, dans ce sens, déjà contribué à la recherche et au développement en vue de la production de deux nouveaux véhicules électriques. Cette spécialisation naissante est également soutenue par la présence depuis plus de 20 ans du groupe STMicroelectronics, qui a lancé une nouvelle ligne de production de puces électroniques pour le constructeur américain Tesla dans son usine de Bouskoura, ajoute la publication. Un autre secteur émergent, pour l’intégration du Maroc dans la CGV, est l’industrie aéronautique. De nombreux groupes internationaux, comme EADS, Boeing, Bombardier Aerospace et Safran, ont délocalisé une partie de leurs processus de production au Maroc, fait savoir l’institut. En 2022, les exportations du secteur ont augmenté de 34,4% en glissement annuel, rappelle-t-il, relevant que, par ailleurs, le pays détient environ 70% des réserves mondiales de phosphates.

Au cours des onze premiers mois de 2022, le Maroc a enregistré une augmentation de 54% de la valeur de ses exportations de phosphates, qui ont atteint 10,6 milliards dollars. Et d’ajouter que l’intégration de l’économie marocaine dans la CGF a également été soutenue par le développement du secteur portuaire. Au cours des quinze dernières années, le pays s’est imposé comme un acteur clé de la logistique et du transbordement en mer Méditerranée. Le port de Tanger Med, en activité depuis 2007, se classe désormais en sixième position dans le classement mondial des ports à conteneurs, établi par la Banque mondiale en 2021, rappelle ISPI, à titre d’exemple. «Relié par une ligne ferroviaire aux usines de production du Groupe Renault à Tanger et à Stellantis à Kenitra, Tanger Med a été l’un des vecteurs du développement de l’industrie automobile marocaine. Également doté d’une zone franche, il est relié à un réseau de 180 ports et 70 pays dans le monde, dont 18 États africains», précise l’étude.

Sami Nemli avec agences / Les Inspirations ÉCO


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