Maroc

Casablanca : Vers une offre sanitaire renforcée

Une carte sanitaire est en cours de finalisation. Cela devrait améliorer la qualité de l’offre de soins dans la capitale économique. Une offre qui s’articule autour d’un Shéma régional d’offre de soins (SROS).

Prochain changement dans le système de santé publique à Casablanca. Une carte sanitaire est en cours de finalisation dans la capitale économique et devrait améliorer la qualité de l’offre de soins dans cette ville. Six mois après son lancement, le travail entamé par l’équipe régionale de la tutelle pour la préparation d’un Schéma régional d’offre de soins (SROS) devrait être bouclé d’ici fin 2016. Selon une source à la Direction régionale de la Santé à Casablanca, une réunion a été tenue, il y a un mois, avec les autorités locales en présence du wali de la Région Casablanca-Settat, Khalid Safir. L’objectif était de présenter la méthodologie du travail suivi pour l’élaboration de ce schéma.

«La prochaine réunion aura lieu en septembre. Une fois validé par le comité, le projet dudit schéma sera approuvé par le ministre. À noter que nous sommes tenus de finaliser notre travail d’ici la fin de l’année», souligne Rachid Moulki, directeur régional de la santé à Casablanca. La nouvelle carte sanitaire consiste à identifier les besoins de la région, notamment en capacité des tiers, en spécialité, en centres de santé, en réseau d’établissements de centres de santé…etc. Selon le directeur régional, le travail vise ainsi à déterminer toutes les structures de soins dont la région de Casablanca a aujourd’hui besoin.

Ce travail, qui sera établi sous forme d’un document, va être discuté, d’abord, dans le cadre d’un comité régional présidé par le wali, avant de le soumettre au ministre pour approbation. «Nous sommes en train de faire l’exercice pour connaître l’inventaire de nos besoins au niveau de toute la région. Des normes ont  déjà été identifiées dans le cadre de la nouvelle carte sanitaire de la région de Casablanca», précise Rachid Moulki. «Grâce à ce SROS, qui se veut une projection sur cinq ans, nous allons ainsi pouvoir combler progressivement les besoins de la région», conclut-il.

L’ancien hôpital de Aïn Chock à démolir ?
À Casablanca, le constat est alarmant. Il faut dire que dans certains arrondissements, le manque en unités hospitalières est énorme, déplorent des représentants de la société civile. L’arrondissement de Ain Chock en est d’ailleurs un exemple éloquent. À l’exception de trois petits centres, dont le centre Mohamed Sekkat, aucun hôpital ne s’y trouve. Les habitants réclament aujourd’hui un hôpital digne de ce nom, lance Mohamed Dahbi, un représentant de la société civile. Le président de l’arrondissement de Ain Chock commente: «Le centre sanitaire «Mohamed Sekkat» n’a pas la capacité suffisante pour la population de l’arrondissement, laquelle avoisine quelque 380.000 habitants, soit la même taille que la ville de Tétouan. Nous avons besoin d’un grand hôpital multidisciplinaire où les malades peuvent être internés», souligne-t-il. Et d’ajouter : «Nous allons commencer à réaliser des projets dédiés à la santé à Ain Chock». D’ailleurs, se félicite-t-il, un projet de centre kinésithérapeute (1.000 mètres²) sera inauguré incessamment par le roi Mohammed VI.

Il sera réalisé à la place d’un ancien hôpital, récemment démoli. Si aucun projet définitif n’a, à ce jour, été adopté dans cet arrondissement, c’est surtout à cause des financements, selon des sources à la Délégation régionale de Ain Chock. L’idée appuyée par la délégation est de démolir l’ancien Centre national de léprologie pour réaliser à sa place un nouvel hôpital avec tous les critères requis. Depuis plusieurs années, notons-le, aucune activité n’est enregistrée dans les locaux de cet ancien hôpital.

Toutefois, ce projet n’a pas encore eu le feu vert pour sa concrétisation. L’idée semble, en effet, rencontrer l’opposition de l’inspection des bâtiments historique à Casablanca. «Pour l’inspectrice des bâtiments historiques à Casablanca, le site de l’ancien Centre national de léprologie est un élément de patrimoine historique. Or ce bâtiment est un point noir dans l’histoire de la capitale économique. Il nous rappelle les humiliations qui y étaient pratiquées contre les Marocains, pendant le protectorat. Il est temps que ce bâtiment disparaisse du paysage casablancais», souligne un associatif local. À la Direction régionale de la Santé, qui défend le projet de démolition de cet ancien hôpital, on se veut en tout cas optimiste. «Ce projet existait depuis longtemps. Mais, malheureusement, il n’y avait pas encore le financement nécessaire pour la concrétiser.   L’idée est de réaliser un noyau d’hôpital, car le terrain ne nous permet pas de construire un grand hôpital», explique une source à la direction régionale. 



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