Casablanca-Settat : Les législatives plombent la session d’octobre
Les grands élus de la région ont voulu éviter au Conseil régional le risque de se transformer en lieu de campagne électorale entre le PJD et le PAM, et se sont pour la plupart absentés durant la session d’octobre.
Initialement programmée lundi 3 octobre, qui a coïncidé avec le nouvel an de l’Hégire, la session d’automne du Conseil régional de Casablanca-Settat n’a finalement pas été tenue pour absence du quorum. Les membres présents hier au siège de la wilaya de Casablanca pour assister aux travaux de cette session n’étaient pas plus de 15, alors que le quorum nécessaire est de 35+1, ce qui a poussé le bureau du Conseil à reporter ses travaux «à une date ultérieure», comme l’explique un élu de la région, qui ajoute que «la séance programmée pour le 10 octobre est également incertaine».
Le Conseil formé majoritairement par les élus du PJD et du PAM devait en effet tenir cette session en deux séances distinctes, l’une programmée le 4 octobre et la 2e prévue pour le 10 octobre. «La plupart des élus craignaient que la session ne se transforme en une arène politique entre le PAM et le PJD», indique un élu de la région qui ajoute que la séance de mardi devrait porter sur les activités de la présidence «alors que le vote du budget était programmé après les législatives». Le report de la session reste par ailleurs différemment interprété.
«Les affaires régionales restent distinctes des affaires nationales, qui seront de la compétence de la nouvelle Chambre des représentants, ce qui explique mal le report de cette séance qui est tombée certes à quelques jours de la fin de la campagne électorale, mais qui s’avérait aussi un exercice intéressant pour les 70 élus de la région, lesquels attendent plusieurs projets», ajoute notre source. Il est à rappeler qu’en plus de l’adoption d’une charte régionale pour l’environnement et le développement durable, le Conseil régional devrait donner son feu vert au budget de 2017 ainsi qu’à la programmation de l’excédant budgétaire de 2016.
La date de la reprise de l’ouverture de la session devra par contre se décider avant le 10 octobre, avec le même ordre du jour et le même lieu de réunion. Les membres présents lors de la séance avortée assurent aussi que tous les documents qui seront soumis à l’appréciation des élus sont fin prêts et qu’il n’y a aucun retard dans leur élaboration par les commissions spécialisées. 16 points seront reconduits lors de la fixation de la nouvelle date de la session d’octobre, qui devra aboutir à la conclusion de la convention-cadre de requalification territoriale 2012-2017.