Maroc

Casablanca. M’dina Bus part, le chaos s’installe

 

 

Les salariés de l’entreprise en charge du transport urbain par bus dans le Grand Casablanca ont observé ce mercredi une grève pour réclamer le paiement de leurs salaires. Les bus ont repris leurs rotations après la sortie du maire qui s’est engagé sur le déblocage de leurs salaires avant le 13 octobre.

C’était le chaos total, hier, à Casablanca et Mohammédia. Les vieux bus de M’dina Bus ont cessé de circuler suite à un débrayage des salariés de l’entreprise de transport en commun. Ils demandent le paiement de leurs salaires que la direction n’a pas encore débloqués.

«La direction nous a informés que le paiement des salaires du mois de septembre devraient se faire le 20 novembre, ce qui est illogique d’autant plus que le paiement se fait de plus en plus en retard depuis un certain moment», explique Aziz Zeaaf, secrétaire régional du bureau syndical des salariés de M’dina Bus affilié à la Confédération générale du travail (CGT). Et d’ajouter : «cette situation dramatique a trop duré. Les salariés n’arrivent plus à payer leurs loyers ou assurer le quotidien de leurs familles. C’est ainsi que nous avons décidé de manifester pour réclamer nos droits».

Selon ce dernier, la direction de M’dina Bus que «Les Inspirations ÉCO» a tenté de joindre par téléphone, mais en vain, vient de publier une note de service dans laquelle elle annonce que le paiement du mois de septembre devra se faire le 4 octobre. Une note qui n’inspire pas confiance aux grévistes qui campent sur leur position. «Nous n’avons pas confiance dans cette démarche. Nous attendrons que les salaires soient versés», souligne le secrétaire régional du bureau syndical des salariés de M’dina Bus affilié à la Confédération générale du travail (CGT).

Cette grève a mis dans la tourmente des milliers d’usagers du bus dans le Grand Casablanca (Casablanca et Mohammedia). Les taxis aussi bien grands que petits ont été pris d’assaut. Partout se formaient des files interminables de personnes se rendant tôt le matin à leur travail mais qui y arriveront en retard. Le vide et le besoin que laissent «les semblants» de véhicules de M’dina Bus sont énormes. Un vide que le Conseil de la ville de Casablanca qui avait refusé de renouveler le contrat avec le délégataire du transport en commun de la métropole, ne semble pas pouvoir combler pour le moment. Mercredi dernier, le maire de la ville, le PJDiste Abdelaziz Al Omari avait révélé que la société espagnole Alsa avait remporté l’appel d’offre pour la gestion du transport en commun à Casablanca. Le contrat avec cette entreprise devrait être validé par l’Établissement de coopération intercommunale de Casablanca et ceci le 15 octobre courant.

Selon Al Omari, c’est la SDL Casa transport qui assurera les missions de suivi et de contrôle de ce contrat. Ce point doit aussi être validé par l’Établissement de coopération intercommunale de Casablanca. Toutefois et aux dires d’Al Omari, cette société devra se charger de la gestion du transport urbain par bus durant une période transitoire qui commencera à partir de novembre prochain sachant que les nouveaux bus d’Alsa ne seront disponibles que vers novembre 2020. Sur ce point, la question à se poser est de savoir comment la mairie de Casablanca et la SDL comptent-elles gérer cette épineuse problématique ? Va-t-on bricoler les vieux bus de M’dina Bus que le maire Al Omari avait critiqués mais à juste titre ? En attendant la miraculeuse solution, les usagers du bus ainsi que les salariés vont continuer à suporter cette situation chaotique. D’ailleurs, ces derniers ont décidé hier de suspendre la grève après la réaction du maire qui leur a promis, dans une vidéo, le déblocage de leurs salaires avant le 13 octobre. Les bus ont ainsi repris leurs rotations vers 13h30. 


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