Le projet «Yabda», intitulé «Renforcement des relations entre l’enseignement supérieur et le monde socio-économique», a été lancé mardi à Casablanca dans le but de promouvoir l’esprit d’entrepreneuriat auprès des étudiants des universités marocaines.
Ce projet s’inscrit dans le cadre du programme Erasmus, financé par l’Union européenne (UE), et dont la coordination est assurée par l’Université Hassan II (UH2) de Casablanca.
Le consortium de ce projet se compose de 14 universités, 4 nationales et 10 étrangères (Algérie, Tunisie, France, Belgique et Grèce). En ce qui concerne le Maroc, il s’agit des universités Hassan II de Casablanca, Hassan 1er de Settat, Cadi Ayyad de Marrakech, et Abdelmalek Essaadi de Tétouan.
Dans son allocution, le président de l’Université Hassan II (coordinatrice du projet), Driss Mansouri, a souligné, lors de la cérémonie du lancement de ce projet, à laquelle ont pris part des représentants des universités bénéficiaires, que cette initiative vise à faire face aux exigences actuelles du marché de l’emploi et à l’augmentation du taux de chômage des jeunes diplômés.
Le projet envisage la mise en place, dans chaque université, d’un centre dédié à la création d’entreprises innovantes surtout dans les domaines où les partenaires présentent un avantage concurrentiel (technologies vertes, énergies renouvelables, développement durable…).
Le président de l’UH2 a fait observer que ce centre disposera de tous les outils nécessaires en termes d’orientation, de formation et de conseils pour aider les jeunes porteurs de projets à la création de startups.
Il a en outre expliqué que la mission de l’université ne se limite pas à «la production du savoir», englobant également la préparation de cadres qualifiés pour répondre aux besoins du marché de l’emploi.
Pour sa part, le fondateur de l’«Entrepreneurship Centre», M’Hammed Abbad Andaloussi, qui supervise la formation et l’accompagnement des futurs jeunes entrepreneurs, a mis en relief les principaux obstacles auxquels font face les lauréats des universités marocaines souhaitant créer leur propre entreprise. Il a, à cet égard, cité notamment la question du financement et le manque d’adhésion des entreprises en vue de former les futurs jeunes entrepreneurs.
Il a en outre insisté sur la nécessité de renforcer le partenariat entre les secteurs public et privé et les organisations de la société civile afin de faire connaître les programmes de soutien à l’entrepreneuriat auprès des jeunes. Il s’agit également, a-t-il poursuivi, de garantir aux lauréats des universités une formation en matière d’entrepreneuriat, et ce en partenariat avec des acteurs locaux ayant une expérience dans le domaine.
Les activités du projet, qui seront mises en œuvre au cours de deux jours, portent sur l’élaboration d’un modèle du centre d’entrepreneuriat Yabda et ses stratégies institutionnelles. Elles portent aussi sur la mise en place de l’écosystème Yabda, la mise en œuvre des Centres , l’assurance qualité, plan et rapport d’évaluation, la dissémination et plan d’exploitation, les rapports d’étape et le rapport final.
Ce projet est aussi une occasion de créer des synergies entre les différentes parties prenantes en vue de développer un réseau de futurs entrepreneurs et d’une commission de réflexion (think tank) qui se connectent à l’écosystème du marché local, régional et international avec un effet multiplicateur dans la région du Maghreb.