Maroc

Budget de l’état : 40 MMDH injectés pour contrer l’inflation

Alors que les économies arrivent à peine à se rétablir progressivement des séquelles de la crise sanitaire, elles se voient heurtées par l’inflation. En ce sens, le gouvernement a mis en place des mesures «anti-inflation» visant à lutter contre la hausse des prix. Nadia Fettah Alaoui fait le point. 

La facture de course des ménages n’a pas fini d’augmenter, et pour cause, l’inflation. Face à ce constat, le gouvernement a mobilisé une enveloppe de 40 MMDH pour contrer la hausse des prix, a fait savoir Nadia Fettah Alaoui, ministre de l’Économie et des finances. C’est du moins ce qui ressort de la séance hebdomadaire des questions orales à la Chambre des représentants.

22 MMDH alloués au gaz
La subvention des matières premières au cours de l’année 2022 aurait coûté 40 MMDH, dont 22 MMDH ont été alloués au gaz, a indiqué Nadia Fettah Alaoui. Et d’ajouter que «c’est ce qui permet aux ménages d’acheter les bonbonnes de gaz à 40 DH».

Selon la ministre , l’État accuse le coup, et paie plus de 90 DH pour pouvoir préserver le prix unitaire. Il a également été mentionné que le coût de la subvention du blé importé et tendre s’élevait à 10,5 MMDH, et que le sucre coûtait 4,8 MMDH. Autres chiffres importants. 26 MMDH ont été alloués au fonds de compensation, en plus des soutiens au secteur des transports pour faire face à la hausse des prix du carburant, qui ont atteint 3,9 MDH, souligne la ministre. Idem pour l’électricité.

Pour maintenir la balance des prix, la responsable a indiqué que le gouvernement a subventionné l’électricité avec 5 MMDH alloués à l’Office national de l’eau et de l’électricité (ONEE). Et d’expliquer que le budget de l’État supporte 75 DH sur chaque facture de 100 DH, et 125 DH sur chaque facture s’élevant à 200 DH, et il en est de même avec l’eau potable. Bien qu’il soit conscient de la hausse des prix, l’État n’a pas les ressources pour maintenir les prix de toutes les denrées alimentaires, déplore Nadia Fettah Alaoui.

8,6 MMDH distribués par le programme Intelaka
Visant à soutenir et à financer les porteurs de projets et TPE, le programme Intelaka a attribué – via trois produits destinés à la garantie des crédits d’investissement et des crédits d’exploitation – pas moins de 8,6 MMDH. Chose qui a permis la création de 110.00 emplois indirects.

Nadia Fettah Alaoui a noté que cette dynamique témoigne de la volonté des jeunes Marocains d’entreprendre. Nous avons trouvé des solutions pour beaucoup d’entre eux, d’autres n’ont toujours pas pu bénéficier de ce programme à cause d’un manque de maturité ou d’accompagnement. Et d’ajouter que «nous travaillons à résoudre ces problématiques grâce, notamment, à un partenariat entre Tamwilcom et les centres régionaux d’investissements».

Par ailleurs, la cheffe du département a fait état du taux de rejet des dossiers par les banques dans le cadre du programme Intelaka, qui avoisine les 30%. Selon la ministre, un partenariat a été conclu entre Tamwilcom et les centres régionaux d’investissement pour améliorer l’accompagnement des porteurs de projets et corriger les lacunes des dossiers. Lancé en février 2020 pour simplifier l’accès au financement pour les jeunes porteurs de projets, les autoentrepreneurs et les très petites entreprises, aussi bien en milieu urbain qu’en milieu rural, le programme a bénéficié à 40.000 entrepreneurs et a permis la création de 110.00 emplois indirects, a-t-elle indiqué.

Kenza Aziouzi / Les Inspirations ÉCO
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