Maroc

Boulif dévoile les entraves à la réforme des auto-écoles

Mohamed Najib Boulif dénonce les pratiques malsaines de nombreux professionnels du secteur des auto-écoles. Pratiques qui entravent le processus de réforme du secteur selon le secrétaire d’État chargé du Transport.

Najib Boulif n’y va pas par quatre chemins pour exposer ce qui empêche le secteur de l’enseignement de la conduite de se développer. Le secrétaire d’État chargé du Transport a décliné une liste non exhaustive de dépassements que se permettent certaines gens du secteur. Il s’agit notamment de la falsification des dates de passation des examens par les auto-écoles et le non-respect des décisions prises à leur encontre par la tutelle. Ces mêmes personnes, responsables pourtant d’une section du secteur, font des mains et des pieds pour fidéliser une armée en vue de combattre la réforme sous différentes appellations.

Le secrétaire d’État a également évoqué certaines propositions provenant d’un autre président de section. Ce dernier lui avait soumis la requête pour rendre caduques les sanctions imposées par la Loi à certaines auto-écoles lui appartenant ou à sa famille. Une requête glissée dans le cadre d’une réunion à laquelle il a été invité par Boulif himself et portant sur la réalité du secteur. Tout ne s’arrête pas là puisque le même président de section organise avec son propre argent des sit-in revendicatifs.
Le troisième cas cité par Boulif est celui où il est confronté à la requête d’un troisième responsable de la section des professionnels cette fois-ci, qui veut voir traités délicatement certains dossiers personnels. Tout en proposant une contrepartie après le refus du secrétaire d’État : «Nous procédions de la sorte avec votre prédécesseur», avance-t-on selon les propos de Boulif.

Plus grave encore ! Il est certains cas où l’on menace carrément le secrétaire d’État chargé du Transport de le faire sortir du ministère. «Lorsque vous remettez à sa place un grand professionnel du secteur qui enfreignait la Loi, il vous menace de vous faire sortir du ministère grâce à des connaissances», s’exclame Boulif.

Boulif affirme que ces pratiques ne constituent qu’une partie du tout. Évoquant «les insultes, les injures, les violences verbales ainsi que les accusations à tort» dont il fait l’objet. Rendant visibles les aléas de sa vie à la tête du secrétariat chargé du Transport, Boulif ne manque pas de rappeler que rien de cela ne l’empêchera d’exercer ses fonctions dans le respect absolu de la Loi ; tout en s’appuyant sur le soutien effectif de certaines personnes «qui travaillent dans l’ombre et prêtes à contribuer pleinement à la réforme du secteur».



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