BMW : Bientôt une voiture autonome «commercialisable»
Dans la course à la conduite 100% autonome, BMW entend prendre de court ses concurrents. À l’occasion de son centenaire, la marque bavaroise présentera un concept de voiture autonome qui pourrait profiter d’un partenariat avec Samsung et surtout s’avérer prêt à la production.
En mars prochain, la Bayerische Motoren Werke, plus connue sous le nom de BMW, fêtera ses 100 printemps. Une célébration qui coïncidera avec le Salon de l’auto de Genève, lequel constituera une belle occasion pour l’entreprise bavaroise pour dévoiler ce qui la projettera vers l’avenir de l’automobile. En effet, la marque à l’hélice devrait profiter de l’exhibition genevoise pour présenter un concept inédit de voiture 100% autonome. Encore au stade de rumeur, cette information a largement été commentée par le directeur marketing du BMW Group, Ian Robertson, à travers un entretien accordé à un média spécialisé britannique.
Un concept prêt pour la production
Il en ressort que BMW finalise actuellement un concept très abouti de voiture autonome. Un véhicule qui reprendrait l’ensemble des technologies avancées en matière d’assistance à la conduite pour une utilisation encore plus autonome. En effet, force est de constater qu’aujourd’hui, les aides à la conduite ont déjà donné un avant-goût à la conduite autonome. Sans aller chercher du côté des modèles haut de gamme, il est déjà possible d’avoir une voiture qui freine toute seule en ville comme sur l’autoroute, se maintient dans une file de circulation et stationne en dispensant toute manœuvre du volant. Encore plus poussée, mais exclusive à la BMW Série 7, une technologie de parking par télécommande et sans conducteur à bord existe déjà. Sauf que toutes ces sophistications permettent de «soulager» le conducteur, mais uniquement durant «de courts moments», comme l’explique Ian Robertson qui ajoute que la prochaine étape sera de «déconnecter le cerveau» pour un repos total du «conducteur» qui, inévitablement sera requalifié en tant que «passager». Ce nouveau stade de la conduite autonome est attendu d’ici les 10, voire les 15 prochaines années. Or, BMW entend anticiper ce délai et disposer d’un véhicule 100% autonome prêt à la production en série, histoire de couper l’herbe sous les pieds de la concurrence.
Samsung, potentiel partenaire
Pour cela, la firme allemande s’apprête à conclure un partenariat stratégique avec Samsung, dont l’une des filiales (Samsung SDI) est déjà partenaire et fournisseur exclusif des batteries pour la gamme électrique «i» (i3 et i8). Ce nouveau rapprochement devrait permettre à l’ingénierie bavaroise de profiter du grand savoir-faire coréen et notamment de ses semi-conducteurs, afin de développer un nouveau module de reconnaissance vocale. Objectif : permettre à la voiture autonome de reconnaître les paroles du conducteur pour exécuter ses ordres et ainsi, se conduire à la voix ! De la sorte, BMW devrait gagner du temps et de l’expertise dans un domaine qui ne relève pas de sa spécialité. Cela étant, Samsung y gagnera également. Comment ? En mettant un pied dans la voiture autonome, avec l’ouverture de nouvelles et futures possibilités qui aideront à contrer les projets de Google (Google Car) et d’Apple (voiture autonome Titan). En fait, le désir de Samsung est de réunir sa force avec celle du constructeur automobile allemand, mais aussi celle du japonais Panasonic et de l’américain Nuance Communications. Ce dernier, encore inconnu, il y a quelques années, est en fait le père de Siri, l’assistant vocal des appareils Apple. Dès lors, il apparaît clairement que cette alliance tripartite pourrait donner naissance à une voiture autonome des plus pointues, capable d’être pilotée uniquement par la voix. Reste une question d’ordre moral qui se profile à l’horizon : celle de la responsabilité en cas d’accident. Un «dilemme», selon Ian Robertson, qu’il faudra nécessairement résoudre.
