Retard des travaux au port de Safi : Amara dans la tourmente
Selon des sources bien informées, l’approbation par le gouvernement d’un décret prolongeant les délais d’ouverture du port de Safi jusqu’en 2020 s’explique par le long délai d’achèvement de cet immense atelier.
La même source relayée par Horizon TV a ajouté que le retard est dû à une fraude, ce qui fait qu’Abdelkader Amara, ministre de l’Équipement, des transports et de la logistique, au centre de la critique, risque de perdre son poste au gouvernement parallèlement au remaniement prévu dans les rangs des ministres.
Le ministre Amara a appelé le gouvernement à repousser les délais pour la deuxième fois, sans toutefois imposer de sanctions disciplinaires à l’encontre de ceux qui causaient des retards en raison d’une fraude, mettant ainsi fin à toutes les opérations du port.
Le port, dont les travaux ont été inaugurés par le roi Mohammed VI en 2013, devait être prêt en juillet 2018. Cependant, à la demande du ministre Amara, le gouvernement a approuvé un décret n° 2.17.387, modifiant le décret n° 213.743, afin de prolonger les travaux de la direction provisoire du port jusqu’au 30 juillet 2019 comme date butoir. Toutefois, les travaux ne se sont pas terminés à temps, ce qui a amené le gouvernement à accepter de prolonger les travaux de la direction, lors de la réunion du Conseil du gouvernement de jeudi dernier, jusqu’en octobre 2020.
Cet atelier a coûté à l’État 4 milliards de dirhams, les pertes étant considérables en raison de fissures et d’effondrements importants, ainsi que de défauts techniques et d’ingénierie, dont la responsabilité revient à l’entreprise ayant obtenu le contrat ainsi que du ministère de l’Équipement, des transports et de la logistique, qui en a assuré la surveillance, les pertes étant estimées à 500 millions de dirhams.