Ahmed Rahhou: « Il y a 18 produits dont les prix sont fixés par la loi » (VIDEO)
L’INVITÉ DES ÉCO. Ahmed Rahhou, président du Conseil de la concurrence, a bien voulu se prêter au jeu des questions-réponses. Sans ambages, l’exercice s’est déroulé dans un esprit d’échange et de clarification. Extrait.
Question: Votre rôle n’est-il pas de fixer un prix ou un plafond à ne pas dépasser ?
Réponse: « La loi interdit à quiconque, y compris au gouvernement, de réguler les prix. Sauf dans des cas particuliers que la loi a fixés. Il y a exactement 18 produits dont les prix sont fixés par la loi. Ils sont soit subventionnés, soit reliés à des contraintes sociales, par exemple l’eau et l’électricité. Tous les autres prix des produits se régulent par la loi du marché. Par ailleurs, le gouvernement ne peut agir sur un prix qu’après avis du Conseil. Nous intervenons pour nous assurer que cette action ne perturbe pas les autres secteurs de sorte à ne pas créer des pénuries. Quand les prix sont fixés trop bas, il y aura des vendeurs qui ne vendent plus.
De ce fait, ces agissements peuvent induire des effets sur d’autres acteurs concurrents de ce produit ou qui en dépendent. Bien évidemment, le gouvernement est maître de la décision politique qu’il peut prendre. Mais le Conseil est là pour éclairer le débat, afin qu’il n’y ait pas des décisions ayant des conséquences économiques néfastes. Le Maroc a été dans cette tendance toutes ces dernières décennies, celle de la libéralisation des prix. Dans les années 60, pratiquement tous les prix étaient fixés, notamment la viande, le pain… Ensuite, la libéralisation a commencé. C’est la grande tendance de l’économie marocaine, qui est une économie libérale, où il y a une liberté d’entreprendre, de faire des profits et d’investir ». Vidéo.
