Maroc

Agadir : un partenariat pour booster la filière horticole

Un protocole d’accord tripartite a été scellé entre Karim Achengli, président du Conseil régional Souss-Massa, Farid Lekjâa, directeur du Complexe horticole d’Agadir et Hassan Al Jaber, patron du groupe qatari NAAAS Holding. Ce partenariat porte sur la composante du Hub horticole international d’Agadir, notamment la ferme expérimentale couvrant 23 ha, sous forme de serres en verre de production, avec deux unités de production de tomates et de fruits rouges.

Dans la foulée du processus d’activation de la Société de développement régional (SDR) Innovation agricole, après sa validation à l’issue de la session extraordinaire de novembre 2023 du Conseil régional Souss-Massa, une nouvelle pierre a été apportée à l’édifice de cette structure. Pour rappel, celle-ci a été créée conjointement par le Complexe horticole d’Agadir (CHA), relevant de l’Institut agronomique et vétérinaire Hassan II (IAV) et le Conseil régional Souss-Massa.

Au cours d’une cérémonie, tenue en fin de semaine, à Aït Melloul, la vision de la SDR et du CHA à l’horizon 2035 a été présentée, notamment les partenariats stratégiques. Cette vision inclut des projets relevant des prérogatives de l’État, des attributions de la SDR et des projets de coopération avec le secteur privé. Sur ce dernier point, un protocole d’accord tripartite a été scellé entre Karim Achengli, président du Conseil régional Souss-Massa, Farid Lekjâa, directeur du CHA et Hassan Al Jaber, patron du groupe qatari NAAAS Holding.

Ce partenariat porte sur la composante du Hub horticole International d’Agadir, notamment la ferme expérimentale couvrant 23 hectares sous forme de serres en verre de production. Ce projet fait partie du plan d’action d’Innovation agricole qui inclut aussi le laboratoire d’analyse, la recherche et développement avec le centre d’excellence basé sur un consortium pour la recherche, le développement et l’innovation (RDI) dans le domaine agricole avec les professionnels agricoles. À signaler également l’incubateur des porteurs d’agrobusiness et un écomusée qui sera réalisé sur une superficie de 20 ha dans la réserve biologique de l’arganier.

Deux unités de production de tomates et de fruits rouges
La coopération avec la holding qatarie concernera le volet liée à la production agricole, en complément du rôle assigné à la SDR, en l’occurrence le lancement de l’unité de production de tomates sur 10 ha et une autre unité de production de myrtilles sur 8 ha. Outre les acteurs de production (Innovation agricole et NAAAS Holding), les acteurs de commercialisation, préconisés dans le cadre de ce projet, sont le hollandais Harvset House pour les tomates et l’américain Driscoll’s pour les fruits rouges. Les études préliminaires de ce projet, qui sera dirigé par Innovation agricole, ont déjà été réalisées.

Pour ce qui est de la seconde composante du Hub horticole international, elle est assurée par le centre de formation sur deux ha, sous forme de serre en verre, lequel dispensera la formation académique par alternance et certifiante avec le renforcement des capacités de la SDR. Innovation agricole, également impliqué dans le volet la recherche et développement, dispose aussi d’un centre d’excellence. Celui-ci porte sur des projets d’agro-développement, notamment le développement de variétés résistantes aux virus, aux variations climatiques en plus du projet de zéro résidu et l’ingénierie d’eau, avec l’École normale supérieure de Lyon.

À noter que l’USAID est l’un des partenaires préconisés pour le développement de cette composante R&D et du centre d’excellence.

20 startups incubées chaque année
Ce volet de R&D est intimement lié à une autre composante de ce projet, en l’occurrence l’incubateur qui a pour but d’accompagner 100 startups à l’horizon 2029. Dans le détail, cette structure visera 20 startups chaque année afin de mieux accompagner les porteurs de projets sur une durée de cinq ans.

Le premier groupe de startups sera accueilli en septembre 2024 avec une première startup spécialisée dans la production de semences et variétés résistantes aux virus, notamment Tobrev, et capable de résister au froid tout en s’adaptant aux changements climatiques. Le but est de réduire la dépendance en matière de semences en captant 20% des importations qui avoisinent 76 millions d’euros, essentiellement des tomates.

Ce projet sera également réalisé avec un partenaire espagnol. Par ailleurs, avec une capacité de 500 lits, le CHA, qui accueille déjà 476 étudiants, est en train d’augmenter sa capacité d’accueil. Le but est de passer à 1.200 lits de capacité d’accueil afin de parvenir à former 1.000 cadres agricoles d’ici l’année 2034, à travers l’école des ingénieurs et des techniciens. De nouvelles spécialités seront également introduites (ingénierie d’eau, horticulture et paysagisme, notamment).

Dans ce sens, trois écoles seront créées. Il s’agit des instituts d’horticulture et d’ingénierie d’eau ainsi que de l’école de paysage. Sur ce dernier point, un master est en cours d’accréditation en septembre prochain. Il est à noter que la SDR Innovation agricole est dotée d’un capital de l’ordre de 5 MDH. Elle a été créée par cinq actionnaires parmi lesquels le Conseil régional Souss-Massa qui détiendra la part du lion de son tour de table, soit 49.992 actions sur 50.000. Le reste des actions est partagé avec l’Institut agronomique et vétérinaire Hassan II.

Le Complexe horticole d’Agadir (CHA) disposera de cinq actions alors que les autres entités du tour de table (ministère de l’Intérieur, Chambre de commerce, d’industrie et de services «CCIS-Souss-Massa» et Chambre régionale agricole Souss-Massa) détiennent une action symbolique chacune.

Yassine Saber / Les Inspirations ÉCO


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