Agadir : La corniche envahie par les marchands ambulants
Il est impossible de se promener sur la corniche de la ville sans remarquer l’anarchie que créent les loueurs de bicyclettes et jeux d’enfants sans autorisation, mais aussi les marchands ambulants «fixes».
La destination Agadir est actuellement prise d’assaut par les touristes nationaux et visiblement ce rush d’estivants continuera jusqu’à la fin de ce mois d’août. Leurs destinations préférées sont la mer, les restaurants, mais aussi la promenade où les activités nuisibles ont proliféré ces derniers temps d’une façon alarmante, sans risque d’être inquiétées.
Actuellement, il est impossible de se promener sur la corniche de la ville sans remarquer l’anarchie que créent les loueurs de bicyclettes et jeux d’enfants sans autorisation, mais aussi les marchands ambulants «fixes» qui invitent les acheteurs à acquérir leurs marchandises, à tel point que la corniche est devenue aujourd’hui une foire permanente à ciel ouvert où tout est proposé à la vente : gadgets, jouets, appareils électroménagers, pop-corn, produits de décoration et de bazar. Résultat de cette situation, qui a fait l’objet de plusieurs interventions sans efficacité de la part des autorités locales : la corniche est squattée surtout lors des heures de pointe et la nuit.
Cela entraîne forcément une anarchie menaçant la sécurité des estivants, provoquant de grandes perturbations de la mobilité urbaine et occasionnant une dégradation de l’environnement à cause des ordures. Tout le long de la corniche, comme dans plusieurs rues, les vendeurs ambulants, dont le nombre exact est inconnu, sont postés partout, notamment sur les passages pour piétons liant la zone balnéaire au centre-ville, en plus des places publiques de la ville. Ce n’est pas tout : les parkings de la ville sont en désordre.
Certes, la Commune a imposé des tarifs unitaires pour le stationnement des véhicules (2DH la journée et 3DH la nuit) pour endiguer l’anarchie gangrénant le gardiennage des véhicules. Cependant, la pagaille des gardiens persiste toujours au sein de cette activité. À cet égard, nombreux sont les automobilistes qui dénoncent le dérapage provoqué par les gardiens informels, en plus de l’occupation de l’espace public. S’ajoutent à cela les activités exercées dans les parkings de la ville, notamment le lavage et le nettoyage des voitures, qui impactent négativement l’environnement urbain de la destination.
Par ailleurs, le développement du tourisme (1er secteur employeur à Agadir) passe selon plusieurs intervenants par la mise à niveau urbaine du cœur battant de la destination, allusion faite à la zone touristique et balnéaire ainsi qu’au centre-ville, qui sont actuellement en mal d’attractivité. En plus des passages et espaces verts, actuellement délabrés, les kiosques d’informations édifiés pour mettre à la disposition des visiteurs d’Agadir une information touristique de proximité sont toujours des points noirs qui nuisent à l’esthétique de la ville.