Maroc

Agadir : environ 1,6 million d’habitants bénéficient de l’eau dessalée

L’unité mutualisée de dessalement de l’eau de mer, située dans la province de Chtouka, est opérationnelle depuis février 2022. Aujourd’hui, la sécurisation de l’alimentation en eau potable du Grand Agadir est basée essentiellement sur le dessalement de l’eau de mer. 

Sur plus de 730 millions de m3 de capacité constituée de huit barrages, le volume d’eau stockée au sein de ces infrastructures hydrauliques n’a atteint que 94 Mm3, soit un taux de remplissage d’à peine 12,9%. Par contre, 87,1% de la capacité totale de stockage au niveau régional demeure encore inexploitée, selon l’état de remplissage journalier des retenues de barrages arrêté, le mercredi 4 janvier 2023, par l’Agence du Bassin hydraulique du Souss-Massa.

De ce fait, cette situation de saturation de l’offre, en matière de ressources en eaux conventionnelles, n’a été résolue que grâce au dessalement de l’eau de mer, notamment au niveau du Grand Agadir qui a souffert de cette problématique aigüe. Aujourd’hui, la sécurisation de l’alimentation en eau potable du Grand Agadir est basée essentiellement sur le dessalement de l’eau de mer.

D’un coût global de 2,7 MMDH pour sa composante eau potable, l’unité mutualisée de dessalement de l’eau de mer bénéficie actuellement à une population d’environ 1,6 million d’habitants du Grand Agadir. Opérationnelle depuis plus de 10 mois, cette unité, située dans la province de Chtouka a démarré la production de l’eau dessalée en février 2022.

Une qualité d’eau potable conforme à la norme marocaine
Aujourd’hui, la capacité totale de production de la station – qui a été réceptionnée sur le plan industriel en septembre 2021 – a atteint 1700 l/s, soit près de 150.000 m3/jour de quantité d’eau dessalée produite pour l’alimentation en eau potable du Grand Agadir sur une capacité globale de 275.000 m3/jour, incluant les besoins en eaux d’irrigation (125.000 m3/jour).

Cette production a permis de sécuriser l’alimentation en eau potable des quartiers du Grand Agadir à l’issue de l’accomplissement, en juin 2022, de l’ensemble des tests contractuels marquant la déclaration de l’exploitation commerciale de l’usine en question.

Par ailleurs, le transfert des eaux produites par la station est assuré moyennant une conduite d’adduction réalisée par l’ONEE, depuis la sortie de la station de dessalement de Chtouka jusqu’à l’entrée de la ville d’Agadir sur un linéaire de 44 km qui alimente les réservoirs de la RAMSA (complexe de Tassila).

Pour la composante eau potable, la qualité d’eau à la sortie de l’unité de dessalement, répond à la norme marocaine relative à la qualité des eaux à usage alimentaire (NM 03.7.001) et aux seuils de qualité contractuels garantis pour les eaux produites tel que stipulé dans la convention de gestion déléguée.

30 ans de gestion déléguée
La gestion du projet est assurée par le gestionnaire délégué SEDA (Société d’eau dessalée d’Agadir) composé d’Abengoa et InfraMaroc (filiale de la CDG) dans le cadre d’une convention de gestion déléguée d’une durée globale de 30 ans comportant une phase de réalisation des travaux, actuellement achevés, et une phase d’exploitation de l’unité de dessalement qui est en cours.

Fruit d’un Partenariat public-privé (PPP) entre le ministère de l’Agriculture et l’ONEE avec les deux filiales du groupe espagnol Abdengao (Aman El Baraka et la Société d’eau dessalée d’Agadir-SEDA), la station, dont les travaux ont démarré en 2018, augmentera sa capacité à terme à 400.000 m3/jour, répartie à parts égales entre les besoins en eau potable et d’irrigation. Par ailleurs, l’ensemble des installations de production d’eau potable destinées à l’Alimentation en eau potable (AEP) du Grand Agadir appartiennent toutes à l’ONEE-Branche Eau qui en assure la gestion.

Les ressources en eaux conventionnelles se composent, d’une part, de plusieurs champs de captage souterrains sous forme de puits et de forages équipés répartis sur le territoire régional ; et d’autre part, des eaux de surface stockées au sein de huit barrages régionaux dont l’alimentation provient essentiellement des eaux régularisées des barrages d’Abdelmoumen et de Moulay Abdellah.

Yassine Saber / Les Inspirations ÉCO


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