Afrique et modèle de développement : Des chantiers de règne

Le modèle de développement et la politique africaine sont en tête des priorités royales. Les relations entre les citoyens et l’administration doivent s’améliorer avec encore une fois «le civisme qui réapparaît au cœur de cette équation.
La commémoration du 19e anniversaire de l’intronisation du roi Mohammed VI est l’occasion de faire le point sur le bilan d’une année de règne et de mesurer le lien de filiation des chantiers lancés par le souverain avec sa vision globale pour le changement.
La fête du trône est célébrée cette année dans un contexte très particulier non seulement de l’arrivée à mi-chemin de plusieurs chantiers phares initiés par le souverain et dont il assure le suivi mais aussi par les nouvelles problématiques que le roi a appelé à affronter avec plus de volontarisme et d’abnégation. En schématisant, l’année de règne a servi de base pour la consolidation de la vision royale pour le développement, au même titre que la mise en lumière de l’exigibilité de certaines carences dans les politiques publiques. Lors de ses discours, le roi a tenu essentiellement à adresser des consignes claires et identifiables à propos de plusieurs chantiers qui doivent absolument aboutir, dont la réforme de l’administration et celle de l’éducation. Au niveau diplomatique, la politique africaine du Maroc a été particulièrement active avec une nouvelle génération de partenariats qui ont été conclus, de même que le champ de coopération au sein du continent a été élargi en faveur d’autres pays. La diplomatie marocaine dans ses deux sphères africaine et onusienne a été au centre des préoccupations du souverain durant l’année écoulée, de même que l’impact du retour du Maroc à l’UA se fait toujours sentir au sein du continent.
Concernant 2017, «c’est l’année de la clarté par excellence et du retour aux principes et aux termes référentiels retenus pour le règlement de ce conflit artificiel suscité autour de la marocanité du Sahara», a indiqué le roi lors de son dernier discours de célébration de la révolution du roi et du peuple, pour résumer le sentiment général qui prévaut à l’issue d’une intense activité diplomatique. Le souffle réformiste des priorités exprimées par le souverain, qui devront toucher le modèle de développement, a été aussi mis en avant. L’élite du pays a été appelée à méditer sur le sort des réformes qui ont été enclenchées, mais aussi à faire preuve d’innovation en ce qui concerne le schéma de développement qui serait le plus adéquat pour le Maroc. La problématique insurmontable jusqu’à présent, à savoir comment les politiques publiques devront impacter positivement le cadre de vie des Marocains est actuellement au centre des priorités dressées pour la nation. Le roi a mis en lumière le rôle de l’administration et des régions dans la consolidation de l’élan réformiste via l’application scrupuleuse de la reddition des comptes. Le problème le plus urgent à résoudre est sans aucun doute celui se rapportant à la mise en œuvre des projets de développement dans les délais et avec la manière aussi. C’est pour dire que le partage équitable et solidaire des richesses n’est plus un choix mais une règle essentielle pour le façonnement du nouveau modèle marocain, qui devra favoriser ceux qui ne tirent pas profit des avancées réalisées par le pays dans plusieurs domaines.