Adouls : la profession demande une révision de son cadre juridique
Les adouls estiment que le temps est venu de réviser le cadre juridique régissant leur profession. Ils viennent à à nouveau de le faire savoir, en fin de semaine dernière lors d’une rencontre avec la presse, durant laquelle ils ont appelé à la modernisation et à la mise à niveau de la profession, à travers notamment l’accompagnement de l’intégration effective des femmes adouls conformément aux directives royales, la dématérialisation des procédures et l’autonomisation de la profession.
De nombreux défis s’imposent aujourd’hui à la profession des adouls, a souligné le président de leur ordre national, Mohamed Sassioui, citant l’intégration effective des femmes, la réforme de l’administration ou encore la simplification et la dématérialisation des procédures, mais aussi la prise en compte par la réforme du système judiciaire marocain, de la nécessité de cette modernisation.
Prenant part à la rencontre, le président du Conseil régional des adouls dans la circonscription de la Cour d’appel de Tétouan, Soulaymane Adhoul, n’y est pas allé par quatre chemins pour affirmer que la loi 16.03 relative à la profession d’adouls ne répond plus aux besoins et ambitions actuels. C’est d’un nouveau souffle que la profession a besoin, mais aussi d’une meilleure maturation des principes de bonne gouvernance, la modernisation et la reddition des comptes. Faut-il le rappeler, le statut de cette profession a été retouché par le législateur marocain à plusieurs reprises, dont la dernière en date consiste en le corpus du Dahir n° 1-06-56 du 15 moharram 1427 portant promulgation de la loi n° 16-03, qui est toujours en vigueur.
Sami Nemli / Les Inspirations Éco