Actifs immobiliers. Morosité apparente sur le marché
Au cours du deuxième trimestre de l’année, le secteur immobilier a été le témoin de fluctuations légères mais significatives, révélant un panorama contrasté dans les prix et les transactions des actifs immobiliers. Selon les données de l’indice des prix des actifs immobiliers, une série d’évolutions a été enregistrée, apportant des nuances distinctes dans les segments résidentiel, foncier et professionnel.
L’indice des prix des actifs immobiliers (IPAI) a dévoilé une légère baisse trimestrielle de 0,3% au cours du deuxième trimestre de 2023. Cette tendance a été principalement attribuée aux diminutions de 0,5% des prix du secteur résidentiel et de 0,4% pour les biens à usage professionnel.
Cependant, il est important de noter que les prix des terrains ont connu une contre-tendance enregistrant une hausse de 0,3%. Cette variation des prix a été accompagnée par une diminution significative du nombre de transactions, enregistrant un recul de 12% au cours du même trimestre. Cette baisse a été observée dans toutes les catégories d’actifs, avec des replis de 10,3% pour les biens résidentiels, de 15,7% pour les terrains et de 16,9% pour les biens à usage professionnel.
En glissement annuel, l’IPAI révèle une quasi-stagnation globale. Les prix des terrains ont connu une augmentation de 0,9%, tandis que les biens à usage professionnel ont enregistré une hausse de 2,1%. En revanche, les biens résidentiels ont subi une baisse de 0,5% de leurs prix. Côté transactions, le nombre global a diminué de 4,9% en glissement annuel. Cette tendance a été reflétée par des baisses de 4,7% pour les biens résidentiels, de 6,9% pour les terrains et de 3,2% pour les biens à usage professionnel.
Repli des transactions du segment résidentiel…
Dans le détail du segment résidentiel, les prix ont enregistré une baisse de 0,5% en glissement trimestriel. Cette variation est en grande partie due aux diminutions de 0,5% des prix des appartements et de 1,5% pour les villas.
En contraste, les prix des maisons sont restés stables pendant cette période. Parallèlement, les transactions dans ce secteur ont connu un repli de 10,3%, avec des baisses plus marquées pour les appartements (-10,5%), les maisons (-4,4%) et les villas (-12,7%).
En glissement annuel, les prix du résidentiel ont diminué de 0,5%. Cette évolution a été entraînée par une baisse de 0,4% des prix des appartements et de 5,7% pour les villas. En revanche, les maisons ont enregistré une hausse de 0,7% de leurs prix. Les transactions dans le secteur résidentiel ont également été affectées, affichant un recul de 4,7% en glissement annuel.
… et dans l’immobilier professionnel aussi
L’indice des prix des biens à usage professionnel a enregistré une baisse de 0,4% en glissement trimestriel. Cette variation est le résultat d’un recul de 0,3% pour les locaux commerciaux et d’une hausse de 0,5% pour les bureaux.
En parallèle, le nombre de transactions a chuté de 16,9%, reflétant des diminutions de 18,8% pour les locaux commerciaux et de 7,2% pour les bureaux. En glissement annuel, les prix des biens à usage professionnel ont augmenté de 2,1%. Cette croissance a été portée par une hausse de 2,4% pour les locaux commerciaux et de 0,6% pour les bureaux.
Cependant, les transactions ont suivi une trajectoire différente, affichant un recul de 3,2% en raison d’une diminution de 7,5% des ventes de locaux commerciaux, contrebalancée par une augmentation de 21% des ventes de bureaux.
Stabilité du prix du foncier
Le segment du foncier a démontré une stabilité relative en glissement trimestriel, avec une hausse de 0,3% dans les prix des terrains. Cependant, les transactions ont connu un recul plus prononcé, avec une baisse de 15,7% par rapport au trimestre précédent. En glissement annuel, les prix du foncier ont augmenté de 0,9%, tandis que le nombre de transactions a baissé de 6,9%.
Sanae Raqui / Les Inspirations ÉCO
