Maroc

66% des cas de violence sexuelle à l’égard des femmes se sont produits dans les lieux publics

Le rapport de l’Observatoire national de violence à l’égard des femmes fait ressortir que «53% des cas de violence physique et 66% des cas de violence sexuelle à l’égard des femmes se sont produits dans des lieux publics», a indiqué, mardi 24 janvier à Rabat, la ministre de la Solidarité, de la femme, de la famille et du développement social, Bassima Hakkaoui.

Ce phénomène interpelle l’ensemble des intervenants, secteurs gouvernementaux, société civile et organisations internationales partenaires, a souligné Hakkaoui lors d’un atelier organisé dans le cadre du projet «Rabat, ville sûre, sans violence à l’égard des femmes et des filles».

La ministre a, dans ce cadre, exprimé sa volonté d’adopter le projet de loi 103-13 sur la lutte contre la violence faite aux femmes en tant qu’instrument juridique fondamental pour lutter contre la violence, notant que l’impunité constitue l’une des raisons favorisant la propagation de ce phénomène.

De son côté, la représentante du Bureau multi-pays de l’ONU Femmes pour le Maghreb, Leila Rhiwi, a relevé que l’initiative «Villes sûres sans violence à l’égard des femmes et des filles» qui couvre 22 villes, dont Rabat et Marrakech, vise à trouver des approches et des solutions efficientes pour rendre l’espace public plus sûr et sécurisé, précisant qu’au Maroc, la violence contre les femmes en milieu urbain dépasse largement celle commise en milieu rural.

La violence à l’égard des femmes est un phénomène mondial, et l’ONU Femmes, à travers ses partenariats avec les secteurs gouvernementaux et autres, œuvre à identifier les causes de la propagation de ce fléau à l’échelle internationale, a-t-elle souligné.

Les intervenants ont mis l’accent sur la nécessité d’habiliter les agents de police à intervenir dans les cas de violence à l’égard des femmes dans les espaces publics, en les dotant des attributions requises pour procéder au contrôle et à l’arrestation des suspects et d’adopter le témoignage de la victime comme preuve suffisante pour incriminer l’acte de violence.

Pour rappel, Bassima Hakkaoui avait révélé que 14.408 cas de violence physique, dont 53,7% dans les espaces publics , et ce ,lors la 14e édition de la campagne nationale de sensibilisation contre la violence à l’égard des femmes à Skhirat le 28 novembre 2016,sous le signe : «La violence contre les femmes dans les espaces publics»,


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