2016, une année marquée par des pertes nettes d’emplois
Alors que la population en âge d’activité s’est accrue d’1,5%, la situation du marché du travail en 2016 a continué à être marquée par la tendance baissière des taux d’activité et d’emploi. Les détails.
C’est ce qui ressort de la note d’information du Haut-commissariat au Plan au sujet de la situation du marché du travail en 2016. Ainsi, sur les 11.747.000 de personnes que représente la population active âgée de 15 ans et plus, leur activité a baissé entre les années 2015 et 2016 de 0,7% au niveau national. Une tendance nettement accentuée en milieu rural (-1,1%) par rapport au milieu urbain (-0,3%). De ce fait, le taux d’activité est passé de 47,4% à 46,4%, marquant une diminution d’1 point. Le taux d’emploi a, quant à lui, reculé de 0,8 point au niveau national, passant de 42,8% à 42%, de 0,5 point en milieu urbain et de 1 point de pourcentage en milieu rural, passant respectivement de 35,4% à 34,9% et de 54,4% à 53,4%. Dans ce contexte, l’économie nationale a perdu 37.000 postes nets d’emplois, résultant d’une hausse de 26.000 emplois en milieu urbain et d’une perte de 63.000 emplois en milieu rural. Le volume global de l’emploi est ainsi passé de 10.679.000 personnes en 2015 à 10.642.000 personnes en 2016.
L’Agriculture, la grande perdante
En milieu urbain, à l’exception du secteur de l’«agriculture, forêt et pêche» qui a perdu 9.000 postes d’emploi, correspondant à une baisse de 3,6% du volume des emplois du secteur. Le milieu urbain a drainé une bonne partie des emplois en 2016. Une performance tirée par l’augmentation des emplois dans le secteur des services (+0,5%), du BTP (+2,2%), de l’industrie, y compris l’artisanat (+0,4%). En revanche, dans le milieu rural, le secteur de l’«agriculture, forêt et pêche» a perdu 110.000 postes d’emploi marquant une baisse de 3% du volume de l’emploi du secteur, mais la bonne nouvelle provient du fait que d’autres secteurs ont compensé ces pertes, comme le BTP (+5,5%), les services (+2,7%) et l’industrie (+1,8%).
Moins de chômage, plus de sous-emplois
Le nombre de chômeurs est passé entre 2015 et 2016 de 1.148.000 à 1.105.000 personnes. Le taux de chômage est ainsi passé entre les deux périodes de 9,7% à 9,4% au niveau national, de 14,6% à 13,9% en milieu urbain et de 4,1% à 4,2% en milieu rural. Dans ces conditions, la baisse du taux de chômage est l’expression d’un recul du volume de chômage (-3,7%) plus important que celui de l’emploi (-0,4%).
Les baisses les plus importantes du taux de chômage ont été relevées dans la catégorie des 35 à 44 ans
(-0,7 point) et dans celle des diplômés (-0,4 point) dans lesquelles demeurent cependant respectivement 135.000 et 854.000 chômeurs. Le taux de chômage des jeunes âgés de 15 à 24 ans a toutefois enregistré une hausse d’1,7 point de pourcentage au niveau national, 2 points de pourcentage en milieu urbain et 1 point de pourcentage en milieu rural, portant leur volume à 392.000 chômeurs au niveau national, 283.000 chômeurs dans les villes et 109.000 dans les campagnes.