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Taxes sur les voitures électriques chinoises : les pays de l’UE doivent voter vendredi

Les États de l’UE ont prévu de voter vendredi pour confirmer l’instauration de droits de douane sur les voitures électriques chinoises, une décision de la Commission européenne qui divise les Vingt-Sept, selon plusieurs sources diplomatiques.

Bruxelles a annoncé le 20 août sa décision d’imposer jusqu’à 36% de surtaxes pendant cinq ans aux voitures électriques provenant de Chine. L’Exécutif européen accuse Pékin d’avoir faussé la concurrence en subventionnant massivement les constructeurs sur son territoire, leur permettant d’offrir des prix inférieurs.

L’UE espère ainsi protéger sa filière automobile qui emploie 14,6 millions de salariés. Mais le sujet menace de se transformer en guerre commerciale. Pékin a en effet répliqué à la procédure européenne en lançant des enquêtes anti-dumping visant le porc, les produits laitiers et les eaux-de-vie à base de vin de l’UE, dont le Cognac.

Ces menaces sur les relations économiques sino-européennes inquiètent plusieurs pays membres, Allemagne et Espagne en tête, qui affichent ouvertement leur hostilité aux mesures visant les voitures chinoises. La puissante industrie automobile allemande, fortement implantée en Chine, le premier marché mondial, redoute des répercussions négatives. Un dialogue se poursuit entre le commissaire européen au Commerce Valdis Dombrovskis et le ministre chinois du Commerce Wang Wentao pour tenter de résoudre le différend.

Le vote des États membres doit confirmer et rendre «définitifs» les droits de douane adoptés par la Commission européenne qui dispose d’une compétence exclusive en matière de commerce. Ces mesures destinées à rétablir une concurrence loyale sur le marché européen sont notamment soutenues par la France, l’Italie et la Pologne. Il est très improbable que les Vingt-Sept renversent la décision de la Commission. Il faudrait pour cela réunir une majorité qualifiée contre, soit au moins 15 États représentant 65% de la population de l’UE.

Ces droits de douane doivent s’ajouter aux taxes de 10% déjà appliquées par l’Union européenne aux véhicules fabriqués en Chine. Leur entrée en vigueur est prévue fin octobre à moins qu’un accord alternatif avec Pékin ne soit trouvé d’ici là. Ils remplaceront alors des taxes provisoires décidées début juillet, et allant jusqu’à 38%.

Sami Nemli avec agences / Les Inspirations ÉCO

 


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