Retraite : l’âge légal relevé à 66 ans en Belgique
Dès le 1er janvier 2025, l’âge légal de la retraite en Belgique passera de 65 à 66 ans, marquant une étape clé dans la réforme des pensions initiée en 2015. Des ajustements dans les conditions d’accès à la pension minimum et des incitations financières pour prolonger l’activité professionnelle complètent cette transformation majeure.
À compter du 1er janvier 2025, l’âge légal de la retraite passera à 66 ans pour les travailleurs belges, avant une nouvelle hausse à 67 ans prévue en 2030. Cette réforme, décidée en 2015 sous le gouvernement de Charles Michel, maintient son cap malgré les débats animés sur son impact social. Les travailleurs nés à partir du 1er janvier 1960 seront les premiers concernés par cette mesure. Toutefois, des dispositifs comme la pension anticipée restent accessibles pour les personnes ayant accumulé 42 années de carrière avant 65 ans.
Des conditions ajustées pour la pension minimum
L’accès à la pension minimum sera désormais soumis à une nouvelle exigence : avoir travaillé au moins 5.000 jours effectifs pour un salarié à temps plein, soit environ un tiers d’une carrière complète. Des seuils adaptés existent pour les travailleurs à temps partiel, les fonctionnaires et les indépendants, renforçant l’équité entre les statuts. Des périodes spécifiques, comme le congé de maternité ou le chômage temporaire, seront comptabilisées dans les jours effectifs, un point clé pour protéger les carrières fractionnées, notamment celles des femmes.
Le bonus pension : un levier pour prolonger l’activité
Introduit en juillet 2024, le bonus pension vise à encourager les travailleurs en âge de partir à la retraite à prolonger leur carrière. Pour chaque année supplémentaire, un bonus pouvant atteindre 943,75 euros par mois dès la troisième année est accordé.
Au total, ce mécanisme peut rapporter jusqu’à 22.650 euros nets pour trois années de travail additionnelles. Accessible aux salariés, indépendants et fonctionnaires, ce dispositif constitue une incitation financière significative pour répondre au défi du vieillissement démographique.
Un ajustement progressif pour les pensions de survie
Par ailleurs, en 2025, l’âge minimal pour bénéficier d’une pension de survie sera relevé de 49 ans et 6 mois à 50 ans. Ce changement, bien que progressif, s’inscrit dans une logique d’harmonisation des critères d’éligibilité.
Sami Nemli Avec Agence / Les Inspirations ÉCO