Paris: Marie Laguerre, agressée en pleine rue, obtient gain de cause
Il a été condamné à 6 mois de prison après avoir reconnu être l’homme sur la vidéo, mais a nié la gravité des faits dont il est accusé. Les images sont très explicites et montrent clairement un homme giflant une jeune fille en pleine rue en été. Elles avaient d’ailleurs fait le tour du monde.
Ce n’est qu’hier que l’agresseur de Marie Laguerre, âgé de 25 ans, a écopé de 12 mois de prison dont 6 mois ferme. Jugé pour «violences aggravées» par le tribunal correctionnel de Paris, il comparaissait détenu et est donc resté en prison.
En plus de cette condamnation, le tribunal a également prononcé à son encontre une mise à l’épreuve de 3 ans, l’obligation de soins psychologiques et une interdiction d’entrer en contact avec la victime, explique l’AFP. D’ailleurs, Marie Laguerre se verra verser une somme de 2.000 euros en réparation du préjudice moral.
Un récidiviste
L’homme devra aussi, selon son avocate, effectuer un stage de sensibilisation aux violences faites aux femmes. «Nous sommes vraiment contentes de cette obligation de faire un stage de sensibilisation au violences sexistes. Cela dure quelques jours et il le fera à ses frais, ce qui est très important. On espère que cela lui permettra de prendre un peu conscience du caractère sexiste des faits commis», explique-t-elle au Huffpost.
D’ailleurs, sur ce volet, toutes les parties judiciaires du procès étaient de sexe féminin, du jury aux avocates en passant par la procureure. L’occasion de mesurer le caractère sexiste des actes, «malgré le fait que la charge de « harcèlement sexuel » n’ait pu être retenue par le Parquet contre l’accusé».
Pour rappel, l’affaire remonte au 25 juillet, lorsque la jeune fille de 22 ans a publié via son compte Facebook le récit de son agression accompagné d’images de vidéosurveillance. Suite à quoi en août l’agresseur avait été présenté à la justice avant que le procès ne soit renvoyé. Un renvoi dû à la demande du tribunal de mener une expertise psychiatrique sur le prévenu, d’où son placement en détention provisoire.
À savoir que le prévenu, sans domicile fixe et arrivé en France de Tunisie à 8 ans, a été condamné huit fois par la justice, dont trois pour des faits de violence, notamment contre sa mère. Il a déjà passé plusieurs années en prison.