La Turquie met le doigt dans l’engrenage syrien
Lancée samedi, l’opération «rameau d’olivier» se poursuit dimanche après d’intenses bombardements sur la poche d’Afrin occupée par des membres de la milice kurde des YPG (Unité de protection du peuple).
Cité par la chaîne de télévision HaberTurk, le Premier ministre Binali Yildirim a de son côté fait savoir qu’Ankara entendait créer une zone de sécurité s’avançant d’une trentaine de kilomètres en territoire syrien.
En soutien de l’offensive turque, des membres de l’Armée syrienne libre (ASL) ont dit s’être emparé d’un village kurde sans qu’on leur oppose de résistance et avoir entamé des opérations de déminage. Du côté des YPG, on affirme toutefois avoir repoussé l’offensive terrestre turque.
Cette offensive turque risque de compliquer la situation sur le front syrien. En effet, Ankara assimile les YPG aux séparatistes du PKK, le Parti des travailleurs du Kurdistan qui combat les forces turques depuis 1984 dans le sud-est de la Turquie. Mais les YPG sont aussi les alliés de Washington au sein des Forces démocratiques syriennes (FDS), dont elles sont le fer de lance de la lutte contre les groupes djihadistes.