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IDE : les investisseurs institutionnels fuient les marchés émergents, selon Goldman Sachs

La crise au Sri Lanka vient rappeler la vulnérabilité de nombreux pays émergents, notamment pour honorer leurs dettes. La banque Goldman Sachs a évalué à 50 milliards de dollars le montant des investissements obligataires qui ont quitté les économies émergentes depuis le début de l’année. De l’argent qui, en partie, s’en va aux États-Unis et en Europe où les taux d’intérêt ont été revus à la hausse. 

D’après l’étude de Goldman Sachs, c’est la pire saignée pour les pays émergents en 17 ans. Ces économies sont encore largement résilientes, beaucoup sont des exportatrices nettes de matières premières, dans un contexte où leurs prix flambent. Mais voilà, la guerre en Ukraine et l’inflation mondiale tendent à inciter les investisseurs à se tourner vers la sécurité que procurent les obligations américaines.

Plusieurs pays deviennent à risque
Dans un pays comme l’Inde, les investisseurs institutionnels étrangers ont retiré 33 milliards de dollars depuis octobre dernier, début de l’année fiscale. Avec des réserves solides et des investisseurs locaux prêts à prendre le relais, le système indien est néanmoins solide. Mais la hausse des taux  américains déprécie forcément la monnaie locale et renchérit la facture des importations. D’autres pays, qui ont dû vendre leurs obligations étrangères pendant la crise sanitaire pour faire face à leurs dépenses, se retrouvent aujourd’hui à risque du point de vue des marchés. Leur marge de manoeuvre est quasi nulle face à des prix alimentaires qui explosent. Le Ghana, la Tunisie, l’Égypte mais aussi le Salvador, le Pakistan et l’Argentine sont régulièrement cités comme des États qui auront du mal à renouveler leurs obligations qui arrivent à échéance.

Sami Nemli avec agences / Les Inspirations ÉCO



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