Monde

Déficit budgétaire : le FMI met en garde la Tunisie

Le Fonds monétaire international (FMI) a mis en garde lundi la Tunisie contre un déficit budgétaire de plus de 9% du PIB. Les autorités tunisiennes sont appelées à prioriser les dépenses de santé et de protection sociale, tout en contrôlant la masse salariale, les subventions énergétiques mal ciblées et les transferts aux entreprises publiques, faute de quoi, le pays pourrait accuser un déficit budgétaire de plus de 9% du PIB, souligne un communiqué publié à l’issue d’une mission à distance menée, du 9 au 18 décembre et du 4 au 13 janvier 2021, par une équipe du FMI, dans le cadre de la consultation de 2020 au titre de l’article IV avec la Tunisie.

Selon les estimations du Fonds, le déficit budgétaire s’est creusé en 2020, pour atteindre 11,5 % du PIB, notamment en raison de la baisse des recettes, d’une masse salariale plus élevée et des transferts supplémentaires aux entreprises publiques.

D’après cette mission, conduite par Chris Geiregat, le FMI et les autorités tunisiennes sont convenus que le pays est actuellement confronté au double défi de sauver des vies et d’assurer les moyens de subsistance pour la population, jusqu’au fléchissement de la pandémie du Covid-19. La même source souligne qu’alors que les effets de cette pandémie commencent à diminuer, les services du FMI s’attendent à ce que la croissance du PIB rebondisse à 3,8% en 2021, mettant en garde contre les risques d’une baisse considérable autour de cette projection de base, compte tenu de l’incertitude quant à la durée et l’intensité de la pandémie et de la vaccination. Pour l’institution internationale, il est nécessaire pour la Tunisie d’engager un plan de réforme «crédible» pour réduire la dette publique. Outre les défis liés à la pandémie, le FMI juge «impératif» de réduire les déséquilibres budgétaires et extérieurs et d’engager un plan de réforme «crédible» et «clair» pour régler la question de la dette publique. Ce plan doit bénéficier d’un large consensus, insiste Chris Geiregat, qui estime qu’un tel «pacte social» est de nature à couvrir la masse salariale de la fonction publique, «actuellement parmi les plus élevées au monde».

Agence / Les Inspirations Éco


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