Covid-19 : fermeture des frontières aux voyageurs venant de Chine
Après l’annonce faite par les autorités chinoises concernant la levée des restrictions anti-Covid, plusieurs pays dont les États-Unis ont pris leurs mesures pour contrôler la foule des passagers en provenance de Chine.
Face à l’émergence du Covid-19 en Chine, et afin d’éviter une nouvelle vague de contaminations au Maroc, les Autorités marocaines ont décidé d’interdire l’accès au territoire du Royaume de tous les voyageurs, quelle que soit leur nationalité, en provenance de la République Populaire de Chine, a annoncé le ministère des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger.
Cette mesure sera appliquée à partir du 3 janvier 2023 et jusqu’à nouvel ordre, précise le ministère, notant que «le Royaume du Maroc a suivi de près, ces dernières semaines, le développement de la pandémie de la Covid en République Populaire de Chine».Malgré un taux d’immunité rassurant, l’Europe compte mettre en place un test de dépistage pour maîtriser la venue des voyageurs chinois.
La Chine avait mis un terme le 7 décembre à sa stratégie du «zéro Covid», en réponse à plusieurs manifestations qui ont eu lieu en novembre dernier. Le pays a, en revanche, réussi à protéger sa population grâce à des mesures strictes sur l’ensemble du territoire. Cette décision prise par le gouvernement chinois de lever les restrictions habituelles a conduit à l’apparition de nouveaux cas. Les hôpitaux accueillent de plus en plus de malades généralement âgés, les pharmacies, elles, présentent un manque de médicaments contre la fièvre. Les autorités chinoises s’apprêtent, en effet, à rouvrir les lignes aériennes à partir du 8 janvier après trois ans de fermeture imposée. Une idée qui ne plaît pas à certains pays comme les États-Unis, l’Italie, l’Espagne, le Japon…
Ces derniers vont exiger des tests négatifs des passagers provenant de Chine. Le gouvernement prévoit également la fin des quarantaines obligatoires à l’arrivée en Chine. Le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, lui, juge que ces mesures sont «compréhensibles» compte tenu de l’absence de données complètes sur la situation en Chine. Les organes sanitaires en Chine ont, par contre, contredit cette information en confirmant avoir toujours publié des données «dans une volonté d’ouverture et de transparence». Vendredi, 5.515 nouveaux cas et un décès ont été annoncés par le Centre chinois pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC).Des données qui ne reflètent pas la réalité, puisque les dépistages généralisés ne sont plus obligatoires.
Kenza Aziouzi avec AFP / Les Inspirations ÉCO