Monde

Covid-19 : des experts démontent le système mondial d’alerte

Les experts mandatés par l’OMS relèvent de nombreux couacs : un système mondial d’alerte pandémique inadapté aux besoins, un manque de préparation pour affronter la Covid-19 et des hésitations à déclarer l’urgence sanitaire internationale.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a fait appel à un groupe d’experts pour l’élaboration d’un rapport portant sur la préparation et la riposte à la pandémie de la Covid-19. Les résultats de ce rapport ont été présentés mardi dernier au comité exécutif de l’OMS. Selon les experts, le monde n’était pas assez préparé pour affronter la pandémie du coronavirus. En effet, ils ont estimé qu’il aurait été possible d’agir plus vite et d’une façon plus robuste pour alerter la communauté internationale. « Des mesures sanitaires auraient dû être immédiatement mises en œuvre dans tous les pays confrontés à un cas probable», mentionnent les experts dans le rapport. Les premières données relatives à l’efficacité des mesures prises contre le virus auraient pu être partagées plus largement et plus tôt. Cela aurait permis, selon les experts, d’intervenir plus rapidement pour appliquer les stratégies d’endiguement les plus efficaces partout où apparaissent des cas. Si le principe de précaution avait été appliqué dès les premières indications confirmées d’une transmission interhumaine asymptomatique, des mises en garde plus précoces auraient pu être lancées par l’OMS et les autorités nationales et locales concernant le risque de transmission. Par ailleurs, une question persiste selon les experts : il s’agit de savoir s’il aurait été utile que l’OMS emploie le terme « pandémie » plus tôt. Ces derniers estiment en effet que son emploi permet d’attirer l’attention sur la gravité d’un évènement sanitaire. Le groupe des experts n’a pas manqué de critiquer les dispositifs du système jugés « lents, lourds et dénués d’un caractère décisif ». « Dans l’ensemble, les procédures et protocoles liés au fonctionnement du Règlement sanitaire international, et conduisant à la déclaration d’une urgence de santé publique de portée internationale, semblent procéder d’une ère analogique révolue », lit- on dans le rapport. Helen Clark, co-présidente du groupe d’experts a déclaré à ce propos : « les pays et l’OMS doivent utiliser davantage les outils numériques du 21e siècle à leur disposition pour suivre le rythme des nouvelles qui se répandent instantanément sur les médias sociaux et des agents pathogènes infectieux qui se propagent rapidement par les voyages ». 

Mariama Ndoye / Les Inspirations Éco


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