Café et cacao de la RDC : en RDC, attentes pour l’élaboration et l’adoption des normes internationales
Le président de l’Association des consommateurs des produits vivriers a exprimé le souhait de voir la RDC fournir des efforts conséquents dans le domaine de l’élaboration, de l’adoption et de la vulgarisation des normes internationales, concernant la chaîne de valeur du café et du cacao importés.
L’élaboration et l’adoption des normes internationales dans la chaîne de valeur du café et cacao importés par la République démocratique du Congo, ont été souhaitées mardi à Kinshasa par un expert en normalisation, lors d’un entretien avec l’ACP.
«Je souhaite que la RDC fournisse des efforts conséquents dans le domaine d’élaboration, d’adoption et de vulgarisation des normes internationales», a déclaré Patrice Musoko Mbuyi, expert de l’Organisation africaine de normalisation (ARSO) en matière de protection des consommateurs et président de l’Association des consommateurs des produits vivriers (ASCOVI).
Cet expert a fait cette déclaration en rapport avec la décision annonçant la suspension de la vente du café et du cacao congolais sur le marché de l’Union européenne à dater du 25 janvier 2025. Selon lui, la RDC n’a pas une loi de normalisation. En plus de cela, les activités de normalisation ne fonctionnent pas depuis plus de trois ans dans le pays. Sur ce, il invite à l’accélération du processus de promulgation de la loi sur la normalisation.
«Nous souhaitons toujours produire davantage afin d’exporter nos produits vers l’extérieur afin d’avoir des devises étrangères. C’est bon. Mais nous devons savoir que la commercialisation des produits implique l’utilisation des normes», a indiqué Musoko.
«Pour mieux vendre nos produits à l’extérieur du pays, nous devons tenir compte des normes internationales, régionales et nationales.
Les normes permettent à nos produits d’être certifiés et compétitifs», a-t-il ajouté, soulignant qu’elles permettent également de protéger les consommateurs. Une norme est un document adopté par consensus par les parties prenantes (experts du monde scientifique, des chercheurs, entreprises, société civile, associations de consommateurs….) L’application des normes est volontaire, a expliqué cet expert en normalisation.
La décision de l’UE excluant les importations de café et de cacao en provenance de la RDC, faute du respect des normes sur l’exploitation écologique, a été rapportée à travers une correspondance de la Fédération des entreprises du Congo (FEC) adressée au ministère du commerce extérieur à la date du 17 décembre dernier. Il a, par la même occasion, loué l’initiative de la FEC pour avoir relancé le débat sur la commercialisation des produits de la RDC à l’échelle internationale et pour son initiative de saisir l’autorité de tutelle.
Sami Nemli Avec Agence / Les Inspirations ÉCO