Culture

Quand Erik Satie hante Casa…

La Villa des arts de Casablanca présente «Les douces folies de Satie», un concert hommage à Erik Satie par le Hamza Bennani-Smires Quartet le 18 janvier. Une idée originale où le groupe reprend dix compositions du maître à la façon classique et jazz. Révélations.

Revenir aux classiques, histoire de leur donner une seconde vie et prouver que le génie est éternel, c’est ce que propose de faire le musicien arrangeur et trompettiste Hamza Bennani-Smires aux côtés du pianiste Guillaume Desbois, du batteur Xavier Sarazin et du contrebassiste M’Hamed El Menjra. Le quartet veut redonner vie à des œuvres éternelles d’Erik Satie  celui qui a été le précurseur de plusieurs mouvements dont le minimalisme, la musique répétitive mais surtout du surréalisme et du théâtre de l’absurde. Ce compositeur et pianiste français né en 1866 et mort en 1925 est considéré comme  le maître de la musique moderne. Il  est à l’origine d’œuvres telles que «Trois Gymnopédies», «Six Gnossiennes», «Trois morceaux en forme de poires», «Parade» ou encore «Socrate». «La musique d’Erik Satie est unique,  avant-gardiste, originale, impertinente et intelligente. On ne peut plus être la même personne après l’avoir écoutée ! En tous cas, c’est l’effet que sa musique a eu sur moi et que beaucoup partagent», explique Hamza Bennani-Smires qui confie que tout a commencé lors de sa rencontre avec Guillaume Des Bois. Pianiste, compositeur, surfeur rochelais ayant grandi au Brésil, vécu à Tahiti et Cuba, ce dernier a composé et joué avec des musiciens  du monde entier.   Felix Vilchez, Franck Zottoli, Alexis Bosh et Otmaoro Ruiz sont ses compagnons de voyage, de répétitions et ses maîtres. Percussions afro-cubaines et brésiliennes viennent compléter son jeu. Il joue et enseigne pendant dix ans en Polynésie française où il anime la scène locale avant de se former à Los Angeles en Film Scoring à UCLA. Il y est remarqué et obtient la bourse BMI/Jerry Goldsmith en 2013.

Ses collaborations l’orientent vers la musique de film, le latin-jazz. Il continue à expérimenter ces diverses influences au Maroc où il réside actuellement. «Nous avons mêlé nos folles idées pour réinterpréter les thèmes de Satie et proposer ces arrangements originaux. Dix compositions de Satie à la façon  classique  et  jazz» , continue le Hamza Bennani-Smires qui s’entoure des meilleurs pour ce projet, à l’image du batteur et professeur de batterie, Xavier Sarazin, musicien de plusieurs formations de jazz dont Nabila Mâan et les frères Souissi. Après avoir obtenu les brevets de tambours et batteries C.M.F en 1992, Xavier intègre l’École de batterie Dante Agostini de Lyon. En 1998, il «monte» à Paris et s’inscrit à l’École nationale supérieure de batterie Dante Agostini. Parallèlement, il se perfectionne en solfège harmonique, piano et atelier jazz à l’American School of Modern Music de Paris, école affiliée à la célèbre université de Berkeley de Boston (USA). Il obtient le 1er prix à l’unanimité et décroche les diplômes pédagogiques (DAE-CESMA) de l’École nationale supérieure Dante Agostini. Il devient professeur dans cette même école pendant 4 ans et obtient sa maîtrise des méthodes Dante Agostini.

En septembre 2004, il traverse la Méditerranée et crée l’École Dante Agostini, à Rabat. Boulimique de musique, il est également professeur au Conservatoire de musique de la Garde royale du Maroc. Une section rythmique sublimée par le pulse et le groove du musicien multi-instrumentaliste, à la contrebasse le temps de ce projet : de Mhamed El Menjra, mordu de musique depuis sont plus âge qui étudie la guitare avec Paul Musso et Sean McGowan. Après un diplôme en Music Business à l’université du Colorado, il se produit dans de nombreuses villes de l’ouest américain avec son groupe «Impromptu» dont il était le guitariste et le manager. Après quelques séjours en Californie et à New York, il décide de s’installer au Maroc en 2012 afin de créer Maroc Live, agence de programmation musicale. En 2013, il crée CODA, un centre de musique pluridisciplinaire avec des cours de musique, des salles de répétitions et un studio d’enregistrement. Il se produit également en tant que guitariste, bassiste et luthiste avec plusieurs formations tel qu’Oum, Hindi Zahra, Alfredo Reyes Quartet. «À la croisée des chemins entre la musique classique, le jazz et les musiques du monde, ce projet a pour ambition de transporter le spectateur dans l’univers des merveilleuses compositions de Satie et de le placer au cœur de la transformation de cette matière à l’aune de nos propres influences, jazz, modernes et métissées». Un spectacle à découvrir le 18 janvier à la Villa des arts de Casablanca.  



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