Mahi Binebine : l’expo à ne pas manquer (VIDEO)
Mahi Binebine, le célèbre peintre marrakchi, a investi la galerie d’art «L’Atelier 21», pour sa toute première exposition individuelle au Maroc. Des lieux qu’il a lui-même inaugurés 15 ans plus tôt. Tout un symbole !
C’est avec un verre à la main et un large sourire au visage que Mahi Binebine, d’un agréable commerce, comme de coutume, a reçu ses invités, à la galerie d’art «L’Atelier 21», mercredi 7 décembre. Personnalités ou simples amateurs d’art, ils ont été nombreux à répondre présent à ce rendez-vous qu’il ne fallait surtout pas manquer. Censée être la dernière de l’artiste au Maroc, organisée individuellement, cette exposition, intitulée «Pas de deux», se prolongera jusqu’au 7 janvier.
Elle consacre son intimité avec la peinture depuis plus de trente ans. «J’étais le premier artiste à être exposé à l’Atelier 21 en 2008. Pour ma dernière au Maroc, j’ai décidé d’investir ces lieux», a tenu à souligner, d’emblée, le peintre et écrivain, né à Marrakech. Barres à relief sur du clou ou sur de la toile, du pigment et de la ficelle, pour cette présente exposition, l’artiste a beaucoup travaillé sur la matière.
À travers ses œuvres pleines de couleurs, où les personnages sont plus libres et moins refermés sur eux-mêmes, Mahi a voulu montrer qu’il était toujours possible de sortir de sa zone de confort, même à plus de 60 ans. Toutefois, la thématique si chère à l’artiste, en l’occurrence l’enfermement, est toujours présente dans ses œuvres, «qui résument, en quelque sorte, sa longue carrière d’artiste», estime Meryem Sebti, co-fondatrice, directrice de la publication et rédactrice en chef du magazine d’art contemporain «diptyk».
«On est toujours séduit par l’univers des personnages et les couleurs de Mahi. Je vois là qu’il a utilisé de nouvelles techniques. C’est du vrai corps à corps au moment où les gens s’éloignent les uns des autres. C’est ce qui fait que son œuvre séduit beaucoup», soutient notre consœur. Un avis que partage Mohamed Laroussi, un autre amateur d’art, qui va plus loin.
«Mahi est toujours un événement et, aujourd’hui, on a l’impression qu’il est venu avec du nouveau et beaucoup de couleurs, de la brillance ainsi qu’avec une certaine joie de vivre. C’est ce qui reflète la nature de l’artiste», constate l’écrivain et chroniqueur, manifestement sous le charme du travail du peintre.
Khadim Mbaye / Les Inspirations ÉCO