Culture

Élections présidentielles au Sénégal : Ce sera en 2019

Le président sénégalais, Macky Sall./DR

Les élections présidentielles du Sénégal se tiendront en 2019. Le président de la République a décidé d’aller au bout de son septennat, alors qu’il avait lui-même promis de réduire son mandat à 5 ans, renouvelable une fois.

Le président du Sénégal, Macky Sall, a décidé de se conformer à la «décision» ou «avis» – c’est selon – du Conseil constitutionnel. Dans une adresse télévisée à la nation, lundi, le chef de l’État s’est ainsi plié à l’avis des «5 sages». Ces derniers donnent leur accord pour la réduction du mandat présidentiel de 7 à 5 ans, tout en estimant que l’applicabilité d’une telle mesure à celui en cours ne serait pas conforme à la Constitution.

«J’entends me conformer à la décision du Conseil constitutionnel. En conséquence de quoi, le mandat en cours du président de la République connaîtra son terme en 2019», a déclaré le chef de l’État dans une adresse télévisée à la nation.

«Le mandat en cours du président de la République connaîtra son terme en 2019», a expliqué Macky Sall. Pour appuyer sa thèse, il convoque l’article 92 de la Constitution qui, il cite : «Les décisions du Conseil constitutionnel ne sont susceptibles d’aucune voie de recours. Elles s’imposent aux pouvoirs publics et à toutes les autorités administratives et juridictionnelles».

Un référendum le 20 mars

Le président Macky Sall a annoncé, dans la foulée, la tenue, le 20 mars prochain, d’un référendum sur la Constitution. Bien évidemment cette élection ne concernera pas la durée de son mandat en cours, qu’il compte exercer jusqu’en 2019. Ainsi, le peuple sénégalais sera appelé à se prononcer sur «les dispositions non susceptibles de révision portant sur la forme républicaine de l’État, le mode d’élection du président de la République, le quinquennat (pour les mandats postérieurs à 2019) et le nombre de mandats présidentiels consécutifs limité à deux».

Légitimité morale du président

L’avocat Mame Adama Gueye se veut d’emblée clair : «Le Conseil constitutionnel a rendu un avis. Ce n’est même pas un avis contraignant. C’est un avis consultatif». Pour lui : «Le cœur du débat est relatif à l’éthique en politique. À partir de 2017, le président de la République n’aura plus la légitimité morale de nous diriger. Il aura seulement la légitimité juridique».

L’analyste politique, Momar Seyni Ndiaye, estime, pour sa part, que la coalition Benno Book Yakaar qui a porté le président au pouvoir doit démissionner du gouvernement. Non sans relever que le président de la République a préféré son avenir personnel à la tête de l’État. Le Parti démocratique sénégalais (Pds), créé par le précédent Abdoulaye Wade, devait se prononcer sur le sujet ce vendredi.


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