Culture

Cinéma: De retour sur grand écran, les Tortues Ninja prennent un coup de jeune

Dans le sillage de Spider-Man, les Tortues Ninja retrouvent les salles obscures avec «Ninja Turtles : Teenage Years», coup de jeune apporté à la célèbre franchise comme au genre du blockbuster d’animation, sous la houlette de «l’éternel adolescent » Seth Rogen. On y suit toujours Leonardo, Donatello, Michelangelo et Raphael, tortues mutantes recluses dans les égouts de New York avec leur mentor et père adoptif, le rat Splinter, qui leur a appris le ninjutsu pour se défendre des humains.

Soucieux de se faire accepter, rêvant de lycée et de bal de promo, les reptiles masqués décident de s’attaquer à une mystérieuse organisation criminelle, aidés par leur nouvelle amie, l’adolescente et aspirante journaliste April O’Neil.

Séries animées, trilogie de longs-métrages dans les années 1990, jeux vidéo, jouets et autres produits dérivés ont proliféré depuis la sortie en 1984 de la bande dessinée de Kevin Eastman et Peter Laird. Cette nouvelle adaptation – la septième sur grand écran après deux films produits par Michael Bay en 2014 et 2016 – est pourtant parvenue à séduire le public du festival du film d’animation d’Annecy, qui l’a longuement ovationnée en juin.

Initiée par la chaîne américaine Nickelodeon, détentrice des droits de la saga depuis 2009, et Paramount, elle a pu compter sur la plume de son co-auteur Seth Rogen, pointure de la comédie américaine à l’origine notamment de «Supergrave».

Cure de jouvence
«Nous voulions que les personnages aient l’air de vrais adolescents, en les faisant doubler par de vrais adolescents (dans la version originale, ndlr) et en étant naturalistes dans leur conception», expliquait en juin le réalisateur Jeff Rowe, lors du festival d’Annecy.

«On savait aussi qu’il fallait que le film soit différent pour fonctionner, que nous prenions des virages audacieux» par rapport à l’univers d’origine. «Plein de gens sont très attachés» à ces personnages, qui ont connu leur âge d’or dans les années 1980/1990, et «nous ne voulions pas tout gâcher», poursuivait-il, espérant que les fans «se laisseront embarquer». Le film s’appuie ainsi sur un graphisme novateur, mêlant 3D et techniques d’animation diverses mâtinées de 2D, censé évoquer les dessins griffonnés dans des cahiers de lycéens. Ce qui appelle inévitablement les comparaisons avec «Spider-Man : Across the Spider-Verse», un des cartons de l’année en salles, et son prédécesseur oscarisé «Spider-Man : New Generation».

Vers une nouvelle génération de blockbusters
«Tout ce qui est différent (stylistiquement) est comparé au Spiderverse, alors que mis côte à côté les deux films sont visuellement très différents», insiste Jeff Rowe, dont le précédent long-métrage, «Les Mitchell contre les machines», nommé aux Oscars en 2022, tranchait déjà avec les canons en vigueur chez Pixar et Dreamworks. «Il y a actuellement une renaissance artistique que Spider-Man a en quelque sorte lancée», analyse-t-il, prédisant de «gros blockbusters américains d’animation (…) beaucoup plus créatifs» à l’avenir. Peut-être que les studios se sentiront aussi plus enclins à investir dans des projets originaux «qui ne sont pas des franchises et n’ont pas un public préétabli», espère le réalisateur. Et ce même s’il est fort «possible» que sa nouvelle génération de Tortues Ninja ait droit à une suite…

Sami Nemli avec agences


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