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Un bilan zéro carbone, est-ce possible ?

Les émissions de gaz à effet de serre sont la principale cause du réchauffement climatique./DR

Pour atteindre l’objectif de la COP21 de limiter la hausse des températures moyennes à 2 degrés au maximum à l’horizon 2100, l’ensemble des pays du monde devront avoir des émissions nettes nulles de gaz à effet de serre d’ici la fin du siècle.

Plus que jamais au Maroc, les préoccupations environnementales et climatiques sont dans l’air du temps. Si beaucoup mettent en avant les actions à mettre en œuvre pour atteindre les objectifs de la COP21 de Paris, qui devront commencer à être opérationnalisés dans le cadre de la COP22 de Marrakech, il est parfois intéressant de s’arrêter un instant sur les significations à long terme de ces objectifs et notamment sur l’esprit et la philosophie de la démarche.

En effet, alors que l’Accord de Paris a été signé vendredi à New York, le temps suit son court, rapprochant de plus en plus le climat planétaire du point de non retour. C’est dans ce contexte que Monitor Deloitte et Les ateliers du monde ont organisé une conférence pour s’interroger sur la signification et les implications des objectifs de l’accord de Paris. D’emblée, l’on peut confirmer que l’objectif de limitation de la hausse des températures moyennes à 2 degrés au maximum à l’horizon 2100 est pour le moins très ambitieux. «Cela signifie simplement qu’en 2100, l’ensemble des pays du monde devront avoir des émissions nettes nulles de gaz à effet de serre (GES)», souligne Benoît Leguet qui dirige actuellement l’équipe de recherche Climat à la Caisse française des dépôts.

Le secteur privé en première ligne
En clair, d’ici le siècle prochain, les économies du monde entier devront, au minimum, absorber autant de GES qu’elles en émettent, assurant ainsi la neutralité carbone. En attendant, tous les scénarii d’évolution des émissions de GES prévoient la poursuite de l’augmentation de l’empreinte carbone mondiale et ceci jusqu’en 2030 où elles devraient atteindre leurs pic historique. Aussi, si ce sont les États qui prennent part aux négociations climatiques et qui s’engagent vis-à-vis du droit international, c’est bien le secteur privé, principal émetteur de GES, qui devra mettre en œuvre les mesures sur le terrain, chaque acteur dans son champ d’activité. Évidemment, chaque État aura à charge de mettre en place le cadre réglementaire adapté, mais ce sont au final les entreprises qui doivent anticiper le tournant et adapter leurs business-models pour faire de ces «contraintes» annoncées de véritables opportunités.


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