Éco-Business

Tourisme : 2017, l’année sera «durable»

Cette initiative de l’ONU vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre du secteur touristique, estimées à 12,5% si l’on inclut la consommation d’énergie dans les hôtels ainsi que le transport d’aliments et d’articles de toilette. 

C’est acté : l’Organisation des Nations Unies (ONU) a déclaré 2017 année du tourisme durable pour le développement ! L’initiative vient du triumvirat composé de Taleb Rifai, directeur général de l’Organisation mondiale du tourisme; Erik Solheim, directeur exécutif d’ONU Environnement et Patricia Espinosa, secrétaire exécutive de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, qui a lancé une vaste campagne de communication baptisée «Travel.Enjoy.Respect, visant à sensibiliser le voyageur sur sa capacité de pouvoir à la fois contribuer à l’amplification du potentiel touristique tout en évitant les dommages sur l’environnement, les traditions, la culture, le patrimoine et les communautés locales». Plus concrètement, l’objectif de cette démarche onusienne est de réduire les émissions de gaz à effet de serre du secteur touristique estimées à 12,5% par ONU Environnement, si l’on inclut la consommation d’énergie dans les hôtels ainsi que le transport d’aliments et d’articles de toilette. Pour faire entendre son appel à une prise de conscience collective des acteurs du tourisme de par le monde qu’ils peuvent prendre des initiatives et mener des activités, tout au long de 2017, pour créer un monde plus propre et plus vert, plus égalitaire et plus inclusif, l’ONU cible en priorité le touriste à qui elle indique des pistes d’actions.

Avant de voyager
Avant le voyage, l’ONU conseille aux touristes de s’informer sur les centaines de normes de tourisme durable qui existent pour en choisir celles qui lui parlent, qui l’interpellent. Il peut notamment le faire à travers le guide du Conseil mondial du tourisme durable qui est un document fiable et bien tenu à jour sur les critères de durabilité au niveau des hôtels, des destinations et des voyagistes. Une fois son choix fait, le touriste se doit d’acheter les guides qui lui donnent les informations dont il a besoin sur les options écologiques dans le pays, la ville, la communauté et l’hôtel qu’il envisage de visiter. Aujourd’hui, les guides sont invités à énumérer des options plus respectueuses de l’environnement, ce qui permet ainsi à leurs acquéreurs de bénéficier de choix de destinations vertes. Pour en savoir plus sur la destination où il choisit d’aller, le touriste peut par exemple poser des questions aux tours opérateurs sur la façon dont ces destinations gèrent l’eau et les déchets. Font-ils des fruits, des légumes et de la viande localement et ont-ils des politiques d’emploi locales claires et positives ? Tirent-ils de l’électricité à partir des énergies renouvelables ? Partant, il peut finalement décider de là où il veut dépenser son argent en fonction de ces facteurs.

Avant de prendre l’avion
Pour voyager, l’ONU conseille au touriste de choisir une compagnie aérienne qui achète des compensations de carbone dont le coût est incorporé dans ses billets. C’est la meilleure façon de réduire l’impact du touriste s’il doit voler, sachant que le transport aérien demeure l’un des modes de transport les plus dommageables pour le climat par kilomètre parcouru. Pour s’assurer que la compensation de la compagnie aérienne qu’il a choisie génère bien des avantages réels et positifs, le touriste peut recourir au Climat Neutral mis en place par l’ONU dans sa Convention climat.

Une fois arrivé
Une fois parvenu à destination, le touriste peut également agir sur plusieurs plans. En effet, il peut par exemple soutenir les artisans et les fabricants locaux au lieu d’acheter des souvenirs de production en série. Il peut aussi manger des produits locaux. Lorsqu’il visite des sites naturels, il doit s’assurer qu’il ne laisse aucune trace. Parallèlement, il faut également que tous les acteurs du tourisme s’y mettent pour éviter : la production de déchets dans les stations et les navires de croisière, la surpêche sur les récifs coralliens pour nourrir les visiteurs, la construction et l’exploitation de centres de villégiature sources de perte d’espèces animales et végétales et tous les impacts sur la culture de la population locale. Signalons enfin que la campagne Travel.Enjoy.Respect va plus loin dans sa sensibilisation. Elle invite en effet le touriste à décrire comment il a mené certaines de ces actions. Une démarche qu’il peut partager à travers ses propres récits inspirants de voyages durables. Ces histoires lui permettent d’avoir un aperçu personnel sur la façon dont la vie réelle des gens et des communautés à travers le monde a été façonnée par le tourisme durable. Elles rappellent également que le tourisme est une puissance pour le bien qui traverse les murs, rapproche les cultures et rappelle que tous, nous partageons une incroyable et belle planète. 


Les enjeux du tourisme durable  

Le tourisme mondial est vraiment une grande entreprise. Selon l’Organisation mondiale du tourisme (OMT), les dépenses touristiques ont augmenté de seulement 2 milliards de dollars en 1950, à 1,2 billion de dollars en 2015. Le nombre de touristes internationaux a également augmenté par ordre de grandeur, passant de 25 millions en 1950 à 1,2 milliard en 2015. Le tourisme intérieur est encore plus grand. On estime qu’entre cinq et six milliards de personnes prennent des vacances à la maison. Ce qui veut dire que, d’une façon ou d’une autre, nous sommes presque tous des touristes.



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