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Taxe carbone : quels enjeux pour le Maroc ?

Finances News Hebdo a organisé le 6 avril à Casablanca, un ftour-débat autour de la thématique clé suivante : « Taxe carbone : Contrainte ou opportunité pour le Maroc ? ». Cette conférence a connu l’intervention de plusieurs personnalités parmi lesquelles Ryad Mezzour, ministre de l’Industrie et du Commerce, et Said Mouline, Directeur général de l’Agence Marocaine pour l’Efficacité Energétique (AMEE).

Cette rencontre a été l’occasion de faire le point sur les différentes dispositions prises par le Maroc afin de se mettre au diapason de cette nouvelle norme européenne qu’est la taxe carbone. La conférence a permis d’échanger sur les nombreux mécanismes de financement qui ont été mis en place par les établissements bancaires en vue d’accompagner la décarbonation du tissu industriel du Royaume.

Tout au long de la rencontre, les intervenants ont pu, tour à tour, débattre de l’impact de la taxe carbone sur l’économie marocaine. Ils ont abordé les différents avantages et inconvénients de cette taxe pour les entreprises marocaines, tous secteurs confondus, et notamment pour celles du secteur industriel. Les intervenants se sont également épanchés sur les enjeux liés à la décarbonation et à la transition énergétique du pays.

Pour Ryad Mezzour, Ministre de l’Industrie et du Commerce, « la taxe carbone est une opportunité indéniable pour le Maroc. Elle permet de renforcer la compétitivité du “Made in Morocco” et de stimuler l’emploi, en plus de permettre de renforcer le budget de l’État et faire du Maroc une destination de production industrielle parfaitement neutre en carbone, et donc hautement compétitive ». Le ministre a également invité les pouvoirs publics à « sortir de leur peur et à commencer à proposer des solutions idoines pour accompagner efficacement les entreprises dans leurs efforts de transition énergétique ». Il a enfin déploré le manque d’ambition qui pouvait s’apparenter à « un véritable handicap pour le pays », qu’« il était crucial de commencer à prendre conscience des capacités que possède le Maroc, et des nombreuses compétences humaines, naturelles et techniques dont il dispose ».

Pour sa part, Said Mouline, Directeur général de l’AMEE, considère qu’il est grand temps pour le Maroc de devenir « un pays importateur de matière grise et exportateur d’énergie verte ». Selon lui, « le Maroc possède tous les atouts nécessaires pour devenir un pays extrêmement compétitif en la matière et commencer à jouer un rôle majeur en matière de transition énergétique ».

Plusieurs secteurs ont été abordés dans le cadre de la conférence, avec un focus sur leur perception de la taxe carbone. Ainsi, le secteur du ciment a été représenté par Abdelileh Chouar, Président du Comité Développement Durable au sein de l’Association professionnelle des cimentiers. Le secteur de l’acier a été représenté par Ismaïl Akalay, Directeur général de Sonasid, tandis que le secteur textile a été représenté par Omar Sajid, vice-président de l’AMITH.

De son côté, Réda Hamedoun, Président de la Commission Développement Durable de la CGEM, a souligné l’importance de la mise en place d’une taxe carbone qui serait proportionnelle au niveau des émissions de CO2.

À son tour, Omar Alaoui Mhamdi, Directeur général adjoint de TAQA Morocco, a souligné la nécessité d’exploiter les atouts du pays en matière d’énergie renouvelable. Concernant le secteur bancaire et financier, Hicham Seffa, Président du Directoire BMCI, a rappelé que le changement climatique présentait un impact non négligeable sur la stabilité du secteur financier et bancaire, lequel s’est massivement mis à intégrer des critères responsables au sein de l’ensemble de ses activités. Enfin, Hassan Sentissi El Idrissi, Président de l’ASMEX, est revenu sur l’importance de la taxe carbone pour la stimulation des exportations marocaines.


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