Stress hydrique : Les experts tirent la sonnette d’alarme
En raison des changements climatiques, les ressources en eau ont baissé de 10 à 15% par rapport à l’année 2000.
Trouver des solutions pour lutter contre les effets des changements climatiques et optimiser l’utilisation des ressources hydriques Telle est la problématique relevée lors du colloque international sur «Les changements climatiques et la sécurité hydrique» organisé récemment à Fès par le Laboratoire de coordination des études et des recherches en analyses et prévisions économiques (CERAPE) et le Laboratoire des études constitutionnelles, financières et de développement (LECFD) relevant de la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales de l’Université Sidi Mohammed Ben Abdellah (USMBA) de Fès.
Dans son intervention, le président de l’USMBA, Omar Sobhei, a mis l’accent sur les effets des changements climatiques tels que les inondations, la sécheresse et la mauvaise répartition annuelle de la pluviométrie. Le président du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), Driss El Yazami, également membre du Comité national de pilotage de la COP 22, chargé du pôle de la société civile, a expliqué que la prochaine édition de la conférence des Nations unies sur le climat, prévue en novembre prochain à Marrakech, sera celle de l’action et de la mise en œuvre de l’accord de Paris.
De son côté, Abderrazak El Hiri, enseignant chercheur à la faculté de Fès, a précisé que les études prospectives sur l’évolution future du climat convergent vers une élévation de la température de 1°C à 6°C, ainsi qu’une diminution de 20 à 50% des précipitations dans la majeure partie du pays à l’horizon 2100. Pour lui, d’après les premières estimations quantitatives de l’impact possible du changement climatique sur les ressources en eau, il s’agirait d’une baisse de 10 à 15% par rapport à 2000. À l’horizon 2030, le déficit en eau pourrait atteindre 5 milliards de m3. «L’impact de la sécurité hydrique sur la sécurité alimentaire impose des solutions d’aménagement et de gestion souvent remarquables, qui visent à conserver et valoriser les sols et les eaux, assurer une répartition équitable de la ressource et s’adapter à des nouvelles conditions climatiques démographiques et économiques», précise El Hiri.
