Stratégie : RMA conjugue résilience et innovation
La compagnie d’assurances s’est préparée à la gestion de la crise sanitaire, à travers une stratégie digitale bien ficelée. Elle a également affiché une résilience financière au premier semestre.
Bien avant l’avènement de la crise Covid-19, la transformation digitale figurait déjà en bonne place dans la stratégie de la Royale marocaine d’assurance (RMA). C’est cette avant-garde qui a permis à la compagnie d’affronter les chamboulements générés par la crise sanitaire. «Cette expertise nous a permis de déployer rapidement différentes actions pour assurer la continuité de l’activité durant la crise sanitaire», affirme Hajar Allali, secrétaire générale de RMA Assurance. La compagnie a instauré le télétravail à large échelle, ne conservant le travail en «présentiel», au niveau du siège, que pour les fonctions critiques. «Nous avons également digitalisé l’ensemble de nos procédures liées aux services aux intermédiaires et aux assurés, tant sur les outils de production, gestion ou traitement des sinistres», détaille Hajar Allali.
Gestion des ressources humaines
«Depuis le début de la crise sanitaire, notre première préoccupation a été de garantir la sécurité de nos collaborateurs et nos intermédiaires, tout en assurant le maintien des services aux assurés», affirme de son côté Zineb Lahlou, DGA pôle Capital humain et Moyens généraux chez RMA. Cette préoccupation a pris corps avec la prise d’un ensemble de mesures spécifiquement orientées vers le capital humain de la compagnie. Un plan de continuité de l’activité (PCA) a été mis en place privilégiant le télétravail et réduisant, au strict nécessaire, la présence de collaborateurs dans nos locaux, tout en interdisant les visites externes. Un grand effort d’information et de communication a été déployé en interne, avec l’élaboration de fiches sanitaires pour l’ensemble des collaborateurs et la mise sur pied d’un dispositif de communication préventive et de sensibilisation.
Résilience financière
Il va sans dire que la crise sanitaire a impacté négativement un très large nombre de secteurs d’activité et aura pour conséquence une contraction prononcée de la croissance économique nationale au titre de l’année 2020. En termes d’activité et de performance financière, RMA a bien réagi à cette crise. En effet, les résultats de la compagnie au titre du premier semestre 2020 sont en retrait limité, avec un chiffre d’affaires de 3,282 MMDH et un résultat net de 209 MDH «traduisant ainsi une capacité de résilience forte de la compagnie dans un contexte économique exceptionnellement perturbé», assure Samir Baali, DGA pôle Finances et immobilier chez RMA.
Accompagnement de la relance
Maintenant que la reprise de l’activité économique commence à poindre, RMA s’engage à accompagner ses clients dans cette conjoncture économique. En effet, la compagnie déploie plusieurs actions dans ce sens. Selon Hajar Allali, «la crise a imposé des adaptations en matière de process. Nous travaillerons à la pérennisation des plus pertinentes, notamment celles liées à la dématérialisation. Nous allons également capitaliser sur les nouvelles méthodes collaboratives instaurées lors du fonctionnement en télétravail». RMA déploie une série de mesures pour accompagner ses intermédiaires dans leur effort de relance, à travers un suivi rapproché. Dans le même esprit, la compagnie poursuivra la conduite des transformations digitales au niveau de différentes opérations, de la souscription au suivi des sinistres toutes branches, avec comme objectif final d’aboutir à des services intégralement digitalisés, en s’appuyant sur l’expertise de nos intermédiaires et la force de nos réseaux de distribution.
Les piliers de la performance
Selon les explications de Samir Baali, DGA pôle Finances et immobilier chez RMA, la performance d’une compagnie d’assurances s’appuie sur deux piliers : le métier assurantiel et le volet financier. Pour le premier pilier, qui, dans un contexte de contraction de l’activité économique, se traduit mécaniquement par un fléchissement de la dynamique historique d’évolution du chiffre d’affaires pour les branches vie «corollaire de la dynamique sur la collecte de l’épargne, mais également celle de l’activité d’octroi de crédit-couverture assurantielle décès», explique-t-il. Et d’un autre côté pour la branche non-vie associée à une hausse du risque d’impayés. Pour ce qui est du second pilier, la baisse de la valeur des actions (Masi à -16% au titre du S1 2020), la décision de réduire, voire de supprimer la distribution de dividendes de certaines sociétés eu égard aux difficultés de la conjoncture économique, couplées à la baisse prononcée des taux d’intérêt impactant les revenus financiers des compagnies d’assurances, sont autant de raisons qui expliquent la contraction des performances économiques des principales compagnies d’assurances au titre du S1 2020.
Sanae Raqui / Les Inspirations éco Docs