Éco-Business

RMA fait mieux que prévu

La compagnie d’assurance est en avance d’une année sur son plan stratégique au niveau des bénéfices. Ceux-ci se sont établis à 804 MDH au terme de l’exercice 2017, contre 752 MDH en 2016. Les primes émises se sont élevées de leur côté à 6,2 MM DH en progression de 6,2%, réparties pratiquement à parts égales entre la branche Vie (3,14 MMDH) et la Non Vie (3,08 MMDH).

La performance était au rendez-vous pour la Royale Marocaine d’Assurances (RMA). La compagnie est même en avance d’un an sur ses objectifs et se projette déjà sur les prochains exercices. «Nous resterons en 2018 sur le même trend de développement et on s’engage à améliorer davantage nos indicateurs de performance», commente le top management. Au terme de l’exercice 2017, le résultat net s’est en effet établi à 804 MDH, affichant une hausse de 6,9% comparativement à 2016. «Ce résultat vient agréger environ 232 MDH de plus depuis le lancement du plan stratégique 2015-2018.Ce sont donc des bénéfices anticipés sur l’exercice 2018», commente Zouhair Bensaid, PDG de RMA.

Le Chiffre d’affaires s’est également illustré en hausse avec une progression de plus de 6% pour atteindre 6,2 MMDH. Contrairement à certaines compagnies qui voient leurs résultats portés par une branche plus qu’une autre, l’activité de RMA est répartie pratiquement à égalité entre les segments Vie et non-Vie. Dans le détail, la Vie qui a drainé plus de 3,14 MMDH, s’est accélérée de 9,8% à 3,14 MMDH. La branche a été tirée principalement par l’épargne qui a généré plus de 2,72 MMDH. Les contrats-décès ont connu- quant à eux- un léger retrait (2,4%) à 412 MDH, suite à la fin du partenariat bancassurance avec le Crédit du Maroc. Au niveau de la non Vie, l’assurance automobile a réalisé 1,46 MMDH, en amélioration de 3,9%, suivie par la rubrique accidents de travail, qui draine 1,06 MMDH, en hausse de 1,1%. D’autres marchés ont également porté la branche non vie, notamment les transports (+9,7%) et l’incendie (+6,7%). Ceux-ci ont compensé la progression limitée de l’assurance-construction qui a été restreinte par une conjoncture marquée par le ralentissement dans le lancement des chantiers. Par ailleurs, RMA a pu également tirer son épingle de jeu concernant son taux de sinistralité, qui a été maintenu à 62%. Sachant que le secteur a fait face en 2017, à une hausse de 25% de la fréquence de la sinistralité automobile. «Notre maîtrise du coût moyen de la sinistralité, nous a permis de compenser cette augmentation», souligne Taoufik Drhimeur, DG-délégué.

Une étude est, d’ailleurs, en cours pour identifier les raisons de cette progression. Selon les professionnels du marché, les résultats devront être connus cette année et adressés à l’ACAPS pour trouver une solution. Pour l’heure, la compagnie se targue de disposer d’une assise financière solide. Les fonds propres du groupe ont grimpé d’ailleurs de 2,1% à 5,7 MMDH. Le ratio combiné s’est établi à 96,3% en hausse de 1,6 point. La marge de solvabilité est ressortie- quant à elle- à 415%; soit plus de 18,8 points que l’exercice précédent. Par ailleurs la compagnie, considérée comme l’un des plus importants investisseurs institutionnels, dégage 9,5 MMDH de plus-values latentes sur plus de 40 MMDH de placements. RMA a aussi réalisé sur l’exercice 2017, un résultat financier de plus 1,45 MMDH, soit 200 MDH de plus qu’en 2016. Une amélioration qui pourrait être confirmée cette année aussi. «On peut avoir un regard optimiste vis-à-vis de l’évolution du marché financier», remarque Samir Baâli, directeur général adjoint du Pôle Finance.

Si la masse bénéficiaire a enregistré une hausse de plus de 10%, ce dernier espère que la «hausse se poursuive pour sous tendre la valeur des actions sur laquelle est bâtie la Bourse de Casablanca». De son côté, le président du groupe, interpelle sur le niveau de P/E du marché à fin 2017 établi à 22,3 fois et qui «paraît élevé en absolu». Une tendance haussière qu’il faut ramener au contexte marocain, marqué par la baisse des taux ou encore le manque de liquidité. Pour Bensaid, les sociétés cotées devraient créer plus de valeur afin de rendre les niveaux actuels plus « investissables » et avoir plus d’attrait auprès notamment d’investisseurs étrangers. 


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