Résultats : l’ONCF fait preuve de résilience
Au titre du premier trimestre de l’année en cours, l’ONCF a réalisé un chiffre d’affaires de 813 MDH, en baisse de 8%. Des réalisations qui démontrent l’impact de la crise sanitaire sur les performances du transporteur ferroviaire national. Toutefois, il reste confiant quant à l’avenir, surtout après la levée graduelle des restrictions sanitaires en vigueur.
L’Office national des chemins de fer (ONCF), s’est montré résilient face aux effets encore apparents de la crise sanitaire. Justement, l’opérateur national s’est adapté à travers la mise en place de plusieurs mesures. Une modification et une réadaptation ont été donc opérées sur le plan de transport concernant l’ensemble des dessertes Alboraq, Al Atlas et TNR (train navette rapide), pour tenir compte des fluctuations du trafic découlant des décisions édictées par les autorités nationales.
Ainsi, les effets de la crise sont encore palpables sur les indicateurs d’activité de l’opérateur. Au titre du premier trimestre de l’année en cours, l’ONCF a réalisé un chiffre d’affaires de 813 MDH, en baisse de 8% par rapport à la même période un an auparavant.
«Cette baisse est due essentiellement à l’impact de la crise sanitaire», explique l’entreprise dans sa communication financière.
Les produits de trafic ont atteint, pour leur part, 726 MDH durant le premier trimestre 2021, contre 794 MDH à la même période de l’année précédente, soit une baisse limitée de 8,6%, grâce à la résilience des activités marchandises et phosphates (+3%), fait savoir la même source.
S’agissant du nombre de voyageurs transportés à fin mars dernier, ONCF indique qu’il a enregistré une baisse de 19% par rapport à la même période de l’année 2020, durant laquelle l’office avait démarré sur un rythme de croissance très satisfaisant, notamment grâce au lancement du TGV.
Le transport de marchandises est resté, quant à lui, pratiquement au même niveau de volume transporté à la même période en 2020, détaille l’office, ajoutant que le transport des phosphates a enregistré une hausse de 13% en volume durant le premier trimestre 2021, par rapport à la même période une année auparavant.
Pour ce qui est des investissements, le transporteur ferroviaire national explique qu’ils se sont limités à l’achèvement des opérations en cours, et aux projets de maintien de la sécurité et de la qualité de service. Quant à l’endettement net, il s’est stabilisé à 44 MMDH. L’office affirme par ailleurs, qu’il a démontré sa capacité de résilience et a conforté ainsi la pertinence de sa stratégie de développement.
Il cite dans ce sens «l’engagement fort» de toutes ses équipes, qui «a été déterminant pour adapter l’offre en continu à la stratégie sanitaire du gouvernement et répondre aux besoins de mobilités essentiels aux voyageurs». L’office ne s’est pas contenté de gérer la crise, il est également mobilisé pour préparer l’avenir en accélérant le processus de la relance et l’adaptation industrielle et commerciale.
Al Boraq freiné par la Covid-19
Al Boraq, le dernier-né de l’offre ferroviaire nationale, entame sa troisième année d’activité. Il avait commencé l’année 2020 avec tous les voyants au vert. Pour la seule période entre le 1er janvier et le 20 mars 2020, le nombre de ses clients a augmenté de 28% en comparaison avec l’année précédente et ses trains ont affiché plus de 97,4% de régularité.
Toutefois, son rythme a été freiné par la crise sanitaire, qui a restreint les déplacements pour plusieurs mois. En tout cas avec l’allégement des restrictions sanitaires, les déplacements reprendront leur cours, ce qui laisse présager un vent de relance pour la ligne à grande vitesse. Rappelons que le 15 novembre 2018, le roi Mohammed VI inaugurait l’une des réalisations qui a marqué l’histoire des chemins de fer du Maroc.
Sanae Raqui / Les Inspirations Éco