Relations économiques Maroc-Brésil : Un accord en cours d’adoption
Le Maroc et le Brésil devraient signer, courant 2017, un accord commercial de nouvelle génération. Il s’agit d’un accord de coopération et de facilitation des investissements (ACFI) qui constituera une étape importante pour le renforcement des échanges commerciaux entre les deux pays.
L’ouverture du Maroc sur les BRICS est plus que jamais d’actualité. Après la pluie d’accords adoptés il y a près de deux ans avec la Russie, l’Inde et la Chine, le Maroc se lance dans un nouveau type de partenariat avec le Brésil. Les deux pays devraient signer, courant 2017, un accord nouvelle génération qui permettra aux deux pays de donner une nouvelle dimension à leur partenariat économique et d’impulser le flux d’investissements de part et d’autre de l’Atlantique. L’annonce a été récemment faite par l’ambassadeur du Maroc au Brésil, Nabil Adghoghi.
Dans une déclaration à l’agence de presse officielle, le diplomate a affirmé qu’il s’agira d’un accord de coopération et de facilitation des investissements (ACFI) qui constituera une étape importante pour le renforcement des échanges commerciaux entre le Maroc et le Brésil. Une fois l’ACFI signé, le royaume deviendra le premier pays d’Afrique du Nord à conclure un accord du genre avec ce pays émergent. Une bonne nouvelle pour le Maroc qui dispose, avec le Brésil, d’un vrai potentiel pour le développement de ses échanges. Le volume des échanges commerciaux entre le Maroc et le Brésil a atteint près de 12,5 MMDH en 2015. Les échanges entre les deux pays demeurent concentrés sur certains secteurs.
C’est ainsi que les phosphates et dérivés constituent 72% des exportations marocaines vers le Brésil, alors que le sucre représente 53% des importations en provenance du Brésil. Le royaume entend également améliorer les flux touristiques en provenance du Brésil dont le nombre se situe aujourd’hui entre 30.000 et 35.000. Du côté brésilien, le Maroc est vu comme un véritable hub économique multi-sectoriel favorisant une ouverture sur les marchés africain et européen. Pourtant, le bilan des relations économiques Maroc-Brésil reste profondément mitigé. Certes, les exportations totales du Maroc ont connu une certaine progression, passant d’environ 1% en 2000 à 4,6% en 2014 (sa part dans celles du groupe BRICS a pratiquement doublé, passant de 13% à environ 26%). Le Brésil est ainsi le 5e pays client du Maroc et son 10e fournisseur de biens. Toutefois, ces performances demeurent insuffisantes devant l’important potentiel de l’économie brésilienne. Cette dernière est portée par des productions primaires exceptionnelles (agriculture, énergie) et une industrie compétitive. La faiblesse des échanges économiques est d’autant plus décriée que le Maroc dispose de tous les déterminants pour attirer entreprises commerciales et investissements brésiliens.