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PLF 2019. Benchaâboun fidèle à la note de cadrage

À neuf jours de la fin du délai de dépôt du projet de Budget 2019 au Parlement, l’argentier du pays a présenté, en Conseil de gouvernement, les grandes orientations du PLF 2019, en attendant sa validation en Conseil des ministres.

L’objectif de doper le budget des secteurs sociaux n’est pas une mince affaire pour le ministre de l’Économie et des finances. Néanmoins, cela représentera certainement un premier test pour Mohamed Benchaâboun, qui devra non seulement répondre à cette équation mais aussi marquer de son empreinte le Budget de l’État. Examiné hier en Conseil de gouvernement, le projet de Loi de finances est resté fidèle à la note de cadrage envoyée en août dernier par le chef de gouvernement? Un texte porteur, surtout, d’une vision régionalisée des dotations de l’État pour les trois secteurs névralgiques: l’éducation, la santé et l’emploi. À quelques jours de la fin du délai accordé par le souverain au gouvernement pour présenter un nouveau modèle d’articulation entre formation et emploi, le gouvernement semble aussi activer plusieurs mesures contenues dans le programme du gouvernement pour l’année 2019. L’un des principaux faits marquants reste sans conteste la forte corrélation entre les prévisions de croissance du gouvernement et celles du HCP et de Bank Al-Maghrib.

En effet, le PLF 2019 table sur un taux de croissance de 3,2%, de même qu’un établissement du seuil du déficit à 3%. En 2019, le nouvel agencement des finances régionales sera aussi obligatoire, selon le projet de Budget. Les ressources financières allouées par l’État, la part des régions dans le budget général et les contributions financières liées aux compétences partagées sont aussi d’actualité. De même, de nouvelles normes devront être appliquées à l’ensemble des ressources et dépenses incombant aux Conseils, après la validation de la réglementation portant sur les mesures destinées à assurer un accompagnement efficace aux régions pour une meilleure gouvernance.

Des engagements sur trois ans
Les orientations générales qui doivent guider les projets de Budget des années 2019, 2020 et 2021 situent le taux de croissance annuelle entre 4,5 et 5,5%, et la maîtrise de l’inflation en dessous de 2%. Le département des Finances devra donc défendre, au Parlement, plus qu’un budget; Il s’agit d’une vision étalée sur 3 années, avec pour principal souci l’application scrupuleuse des dispositions contenues dans la loi organique des Finances, lesquelles imposent plusieurs mesures devant entrer en vigueur à partir de 2019. Les secteurs sociaux, les comptes spéciaux du Trésor qui financent les fonds de soutien, et surtout les budgets des établissements publics sont concernés par les exigences de budgétisation triennale. L’État est également appelé à tenir une comptabilité générale basée sur les normes comptables marocaines pour le secteur public. Ceci permettra de connaître son patrimoine et sa situation financière, chose qui contribuera au renforcement de la discipline budgétaire. Enfin, l’adoption de la démarche de performance sera mise en œuvre. Elle consistera à responsabiliser davantage les gestionnaires des projets devant les élus en les amenant à préparer annuellement un projet de performance. 


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