Éco-Business

OPCI : De nouveaux vecteurs de croissance ?

Selon Oxford Business Group, le lancement de nouveaux véhicules d’investissement à l’image des OPCI contribuera à raviver la croissance du secteur de l’immobilier au Maroc.

En dépit de la conjoncture difficile qu’il traverse, le secteur de l’immobilier commercial devrait connaître une forte impulsion grâce au nouveau cadre législatif. C’est en tout cas ce que révèle Oxford Business Group (OBG) dans sa dernière étude sur les perspectives de croissance de ce marché. Selon l’organisme britannique, le Maroc a adopté l’année dernière une loi permettant la création d’organismes de placements collectifs immobiliers (OPCI) qui doivent investir au moins 70% de leurs actifs dans l’immobilier. Il note également que, traditionnellement, l’immobilier a constitué une classe d’actifs de premier ordre au Maroc, notamment ces dernières années. À hauteur de 38,6 %, il représente la plus grande part des investissements directs à l’étranger (IDE) à destination du pays, selon les derniers chiffres publiés par l’Agence marocaine de développement des investissements (AMDI).

Incitations fiscales
Pour donner un coup de pouce à ces nouveaux véhicules d’investissements, le gouvernement doit prévoir des incitations fiscales pour stimuler les investisseurs. «Si les retours sur investissements s’élèvent en moyenne à 9% à Casablanca (soit le double des taux observés à Paris, avec une moyenne de 4,5 %), les investisseurs ont tardé à investir dans l’immobilier commercial marocain.

Et pour cause : le différentiel se retrouvait annulé par le haut niveau d’imposition sur les investissements», explique Nawfal Bendefa, PDG de Vecteur LV (filiale du groupe Label’Vie), à OBG. Et d’ajouter : «Il était entendu que les investisseurs internationaux entreraient sur ce segment d’investissement une fois la loi sur les OPCI adoptée. Mais, cela ne se fera qu’à partir du moment où le cadre budgétaire sera fixé, ce qui devrait intervenir dans le courant de l’année prochaine. Faute de quoi, le retour sur investissement ne sera pas assez intéressant pour les investisseurs internationaux». Selon lui, le prochain projet de loi des Finances, prévu pour décembre, devrait comprendre un paquet fiscal en complément de la loi adoptée en début d’année. «Actuellement, les entreprises agissant en tant qu’OPCI sont imposées au même taux que les sociétés à responsabilité limitée», est-il précisé.

Le groupe britannique rappelle que le lancement des OPCI intervient dans un climat de fortes attentes quant à la croissance de l’immobilier commercial avec des centres commerciaux qui devraient voir leur nombre grossir. D’ici à 2020, pas moins de sept nouveaux centres commerciaux devraient ouvrir, portant leur total à 18 et doublant par là-même l’espace de vente dans les centres commerciaux. Le secteur de la distribution en particulier devrait avoir de beaux jours devant lui au Maroc grâce à l’essor de la classe moyenne et à la croissance du taux d’urbanisation (60% de la population vit actuellement dans des zones urbaines) ainsi qu’à un marché de la distribution compétitif et moderne.



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