Éco-Business

Myriam Lahlou Filali, DG de Pharma 5 : « 20% des Marocaines seulement ont accès aux soins médicaux »

Pour inaugurer son nouveau cycle d’after-works, baptisé «Le Cercle des ECO», Horizon Press a choisi le momentum de la célébration du 8 mars. Une occasion de faire le point sur la situation de la représentativité féminine dans le tissu économique, et notamment, aux postes de responsabilité, mais aussi de décrypter les freins persistants à l’essor économique des femmes. Quatre dirigeantes d’exception se sont prêtées au jeu. 

Mettre en avant l’opportunité que représente le fait d’être femme, patron, ou manager d’entreprise au Maroc, mais évoquer également les situations où la féminité peut représenter un blocage pour une femme dirigeante. Telle était la portée de la rencontre organisée par Horizon Press, qui a choisi d’inaugurer son nouveau concept, organisé sous forme d’afterwork et baptisé «Le Cercle des ECO», en le faisant coïncider avec la célébration de la Journée internationale des droits de la femme.

Mardi 8 Mars quatre femmes d’exception étaient les invitées du groupe média, pour partager en toute convivialité leur appréciation de la situation de la représentativité féminine dans le milieu des affaires marocain. Abla Benslimane, Directrice des affaires externes chez Philip Morris Maroc (PMI), Meryem Bouazzaoui, Directrice générale de BMCE Capital Gestion, Myriam Lahlou Filali, Directrice générale de Pharma 5 et Lamiae Benmakhlouf, Directrice générale de Technopark (MITC), autant de dirigeantes venues d’horizons divers et fortes de longues expériences professionnelles, qui se sont prêtées au jeu de l’échange à bâtons rompus pour discuter, sans langue de bois, du diagnostic qu’elles dressent du positionnement des femmes dans le tissu économique.

Les droits de la femme avant tout 

Tout dépend de la culture d’entreprise, soutient Benslimane. Ici, le renforcement de la sensibilisation se profile comme le moyen idoine pour valoriser la femme en entreprise. Pour la DG de Pharma5, le 8 Mars devrait être l’occasion d’interroger le niveau de consécration des droits de la femme : «On ne célèbre pas la femme, ce 8 Mars, mais on se doit de rappeler ses droits».

La société civile est, à ce titre, un acteur clé pour pousser vers une prise de conscience politique de la puissance additionnelle que représente la femme et de la valeur ajoutée qu’elle offre à la concrétisation du développement escompté. «C’est un fait : un meilleur accès au marché du travail, c’est aussi un meilleur accès à l’éducation et aux soins et à l’amélioration des conditions de vie des ménages», martèle-t-elle.

En ce sens, l’amélioration du positionnement de la femme doit faire l’objet d’un vaste chantier politique avec des objectifs précis, inscrits dans une feuille de route, déclinée par filières et secteurs d’activité. «Le taux de 20% des femmes qui participent à la vie économique formelle de notre pays, cela veut dire que seule cette frange est suffisamment autonome pour accéder, par exemple, aux soins», ajoute Lahlou Filali, insistant sur le fait que «cette vulnérabilité n’est plus acceptable de nos jours».

Ce dont nous avons besoin, c’est d’une stratégie dédiée à l’inclusion, dans le tissu économique, des 80% restants, recommande-t-elle. La principale démarche à installer, ajoute de son côté Meryem Bouazzaoui, consiste à imposer d’abord des quotas et des objectifs. «Petit à petit, la parité entrera dans les mœurs», promet-elle. «Transformons l’inclusion économique de toutes les femmes en réelle richesse pour le pays !», lance Myriam Lahlou Filali. «Une forte volonté politique est nécessaire pour donner forme à cette ambition», conclut Lamiae Benmakhlouf.

 



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