Marchés financiers : les taux restent stables
Si la tendance du déficit de la liquidité bancaire est au creusement sur le marché monétaire, les taux sur le marché secondaire se stabilisent.
En quasi-stagnation au cours de la semaine passée, le déficit de liquidité bancaire a fini par se creuser. Sur la période hebdomadaire allant jusqu’au 14 septembre, le besoin de cash des banques s’est ainsi aggravé de 3,65% pour se fixer à 111,2 MMDH. Bank Al-Maghrib a, dans ces conditions, intensifié ses interventions sur le marché monétaire, notamment à travers les avances 7 jours qui ont augmenté de 1,6 MMDH pour atteindre les 34,2 milliards Pour ce qui est des placements du Trésor, ils ressortent en hausse avec un encours quotidien maximal de 22,9 MMDH en date du 8 septembre.
Cet encours s’est, pour rappel, chiffré à 21,6 MMDH au cours de la période précédente. Compte tenu de la situation, le Taux moyen pondéré (TMP) se stabilise à 3% tandis que le Moroccan overnight index average (MONIA) progresse à 2,916%. Ceci dit, il est prévu que l’institut d’émission augmente son rythme d’intervention sur le marché monétaire avec l’injection de 38,1 MMDH sous forme d’avances à 7 jours. Sur le marché primaire, le Trésor s’est exclusivement focalisé sur le long terme. Comme nous l’annoncions dans notre édition du jeudi 14 septembre, le Trésor a procédé, lors de la dernière séance d’adjudication, à une levée unique sur la ligne 15 ans pour un montant total de 1,12 MMDH et au taux limite, toujours stable, de 4,67%.
Sur le secondaire, la tendance est à la stabilité des taux. BKGR constate que les plus fortes variations ont été enregistrées sur les lignes court terme (26 semaines et 52 semaines) avec des progressions de +0,5 pbs pour chacune. Pour ce qui est de la semaine qui débute, l’Argentier du Royaume a déjà levé un montant de 6,1 MMDH sur le mois de septembre, soit 50% du besoin prévisionnel annoncé. «Au lendemain du séisme d’Al Haouz, le sentiment de maintien du taux directeur devrait, en principe, se trouver renforcé au regard de l’importance des financements à mobiliser pour la reconstruction de la zone sinistrée», estiment les analyste de BKGR.
Sanae Raqui / Les Inspirations ÉCO