Marché des capitaux : les investissements étrangers quasi inchangés en 2020
La part de la capitalisation boursière détenue par les étrangers s’est élevée à 31,85% à fin 2020, pour un montant de 186 MMDH, soit quasiment au même niveau que 2019 (31,94%), suivant le rapport de l’AMMC sur l’investissement étranger en instruments financiers au titre de l’année 2020.
Dans son dernier rapport sur l’investissement étranger en instruments financiers, l’Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC) indique que les capitaux étrangers ont diminué de 6,9% passant de 200 MMDH en 2019 à 186,34 MMDH en 2020, souligne l’AMMC. Une diminution qui serait due à la dépréciation des prix des actions cotées composant les portefeuilles des investisseurs étrangers, l’indice Masi ayant baissé de 7,27%. L’investissement étranger en actions cotées a été essentiellement constitué de participations stratégiques qui ont représenté 92,4% du montant global en 2020. La part flottante des capitaux étrangers investis à la Bourse de Casablanca s’est établie à 2,4% de la capitalisation boursière totale et à 9,4% de la capitalisation flottante. Par type d’investisseur, la part des investissements des personnes morales étrangères non résidentes s’est maintenue au-dessus de la barre de 99%. Elle a représenté, au terme de l’année 2020, 99,07% du total de l’investissement étranger en actions cotées, soit un montant de 184,6 MMDH.
Par origine, les investisseurs d’Europe et du Moyen-Orient ont représenté 96% de l’investissement global des étrangers, ce qui équivaut à plus de 30% de la capitalisation boursière. La valeur de leurs placements s’est élevée à 179 MMDH au terme de l’année écoulée, en diminution de 5,97% par rapport à 2019, soit 190 MMDH. Cette baisse est corrélative de celle enregistrée par l’indice MASI au cours de l’année 2020. La part des investissements du Moyen-Orient et de l’Europe dans la capitalisation boursière est restée au même niveau que l’année 2019 avec respectivement 17,07% et 13,5% en 2020. Cependant, la part dans l’investissement étranger global a connu une légère hausse pour le Moyen-Orient passant de 52,08% en 2019 à 53,60% en 2020, contre un niveau quasi-identique pour les investisseurs européens aux alentours de 42% S’agissant des titres de créance, l’encours détenu par les étrangers s’est élevé à près de 4,19 MMDH, dont 91% revenant aux personnes morales étrangères non résidentes.
Par ailleurs, l’investissement étranger en titres d’OPCVM est resté quasi-identique à celui de 2019, avec un montant de 2,9 MMDH à fin 2020. Le rapport fait également ressortir que la contribution des investisseurs étrangers au volume transactionnel s’est élevée à 8,4 MMDH, soit 17% du volume transactionnel global sur les deux marchés, central et de blocs. Les personnes morales demeurent prépondérantes, puisqu’elles ont réalisé 95% de ce volume. En matière d’origine géographique, les investisseurs européens sont les plus actifs, avec 51% du volume réalisés par les investisseurs étrangers, suivis des investisseurs africains à hauteur de 19%. Quant à la répartition sectorielle des volumes échangés par les étrangers, elle se caractérise par sa concentration sur cinq secteurs majeurs avec un poids cumulé de 83%. Le secteur «Banques» affiche la part la plus élevée (32%), suivi par les secteurs «Télécommunications» (21%) et «Distributeurs» (18%).
Aïda Lô / Les Inspirations Éco